Mondiaux de cyclisme : les Bleues veulent "briser le plafond de verre" pour aller chercher l'arc-en-ciel
À force de croquer aux podiums internationaux toute la saison, les Françaises arrivent pleines d'ambitions pour la course en ligne des championnats du monde de Glasgow, dimanche 13 août. Avec une expression, qui revient dans toutes les bouches : "On a les crocs". De Cédrine Kerbaol, récente maillot blanc du Tour, à la tête d'affiche Juliette Labous en passant par la championne de France Victoire Berteau, les Bleues s'alignent avec un collectif multicartes, qui ouvre le champ des possibles.
Assis dans le réfectoire du Stirling Highland Hotel, dans le centre médiéval, quelques minutes après le contre-la-montre masculin, le sélectionneur Paul Brousse brouille les pistes, entourée de ses coureuses : "Outsider, c'est le bon terme. Quand on voit des Kopecky, les Néerlandaises… On n'a pas LA tête d'affiche pour laquelle on va tout jouer, mais on a un collectif. Ce n'est pas tout pour Juliette, mais tout pour prendre la course à l'endroit. Si on a du monde à l'avant, on peut jouer. Toutes nos cartes sont bonnes à jouer."
Un plafond de verre à briser
Sur le circuit atypique de Glasgow, les Bleues vont pouvoir s'appuyer sur les pistardes Clara Copponi et Victoire Berteau, les expérimentées Aude Biannic et Audrey Cordon-Ragot, et les deux stars tricolores du dernier Tour, Juliette Labous et Cédrine Kerbaol. Cette dernière, maillot blanc de la Grande Boucle, et tout juste vice-championne du monde espoirs du contre-la-montre, n'y va d'ailleurs pas avec le dos de la cuillère : "On vient pour le maillot, c'est l'objectif. Avec l'équipe, on a moyen de faire de belles choses collectivement."
Pour cela, les Françaises devront garder leur sang froid dans le circuit déroutant de Glasgow, et ses 48 virages par tour. Ce que Paul Brousse assure avoir anticipé, en "prenant des coureuses techniques et physiques, car il faudra les deux pour encaisser les changements de rythme et les relances".
Pour cette dernière, mais aussi Juliette Labous et Cédrine Kerbaol, toutes trois au départ du contre-la-montre mixte argenté en début de semaine, les rues de Glasgow n'ont plus aucun secret. D'autant que les trois coureuses sont arrivées depuis presque dix jours en Ecosse, dans la foulée du Tour de France femmes. "C'était bien pour rester sous pression, et récupérer aussi. On avait tous les soins ici. On a pu faire les reconnaissances primordiales. Ça s'est bien enchaîné", assure Juliette Labous.
"Arriver après le Tour, c'était un choix de notre part. On ne voulait pas avoir le temps de trop décompresser à la maison, parce que ça aurait pu être un piège."
Audrey Cordon-Ragotà franceinfo: sport
"C'est passé super vite, on n'a pas eu le temps de cogiter, assure Audrey Cordon-Ragot. J'ai fait une longue sortie cinq heures pour découvrir la région. On est dans une ville sympa avec des jolis cafés, donc c'est passé très vite. En équipe de France on est comme à la maison". Une semaine plus reposante que celle de Victoire Berteau et Clara Copponi, alignées lors des épreuves sur piste avant de revenir à la route sur la fin de ces Mondiaux réunifiés. "Deux semaines à Glasgow, ça commence à être long, surtout pour la bouffe anglaise", rigole Clara Copponi.
Quoi qu'il arrive, le clan tricolore reprendra l'avion demain. Pour une fois, c'est bien la course féminine qui referme les Mondiaux. Mieux : aucune course masculine n'a été programmée en parallèle, là où l'étape phare du dernier Tour de France avait dû être décalée à cause de la Clasica San Sebastian masculine. "Cette exposition ça va nous faire beaucoup de bien. A nous d'enfoncer le clou avec un podium international", promet Audrey Cordon-Ragot. On arrive à pas feutrés, mais à nous de briser le plafond de verre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.