Paris-Roubaix : Christian Prudhomme souhaite "des airbags" pour protéger les coureurs cyclistes

"Bien sûr que l'ennemi numéro 1 du coureur cycliste, c'est le poids, mais s'il y avait des équivalents airbag et que tout le monde avait ces protections-là, ce serait le même poids pour tout le monde", plaide dimanche 7 avril sur franceinfo Christian Prudhomme, le directeur du Paris-Roubaix, course sur laquelle les hommes s'élancent ce dimanche à 11 heures.

L'évènement se tient dans un contexte de débat sur la sécurité des coureurs, alors que le Belge Wout van Aert sera absent, victime de multiples fractures après une grosse chute sur la course À travers la Flandre le 27 mars. Il réclame de mieux protéger les coureurs, car "aujourd'hui, clairement, ils ne le sont pas".

"La moitié des fractures sont des fractures de la clavicule"

Christian Prudhomme propose également de repenser la matière du cuissard et du maillot. "Quand on voit les blessures de Wout van Aert complètement râpé dans son dos (…) s'il y avait des textiles de telle manière qu'il ne soit plus brûlé, ce serait déjà un bon pas en avant". Il appelle aussi à "la protection de la clavicule", alors que "la moitié des fractures sont des fractures de la clavicule", indique-t-il. "Il y a des ingénieurs d'immense talent, je suis certain qu'ils pourraient trouver quelque chose très vite", abonde-t-il.

Le patron du Paris-Roubaix est également revenu sur la chicane installée avant l'un des secteurs pavés, la Trouée d'Arenberg, qui force le peloton à ralentir en faisant un virage à quasi 360°. "C'est une demande du syndicat des coureurs qui a été faite à notre patron des compétitions, qui a lui-même couru 12 fois Paris-Roubaix", se justifie-t-il. Cette demande a été faite "quasi au dernier moment (…) il y a 8 jours", et la proposition a été "acceptée par les coureurs, la préfecture et les collectivités". Il admet une nouvelle fois que cette chicane, "n'est pas quelque chose de parfait". Mais "ce qui est certain, c'est que ça ira beaucoup moins vite". Il compte sur "le bon sens" des coureurs "qui ne peuvent pas ignorer qu'il y a cette chicane".