Paris-Roubaix féminin : plus de pavés, une nouvelle favorite, des primes en hausse… Ce qu’il faut savoir sur la 2e édition
Après le succès de la première édition, Paris-Roubaix féminin revient samedi avec plusieurs kilomètres de pavés en plus.
Sept mois après une édition inaugurale automnale boueuse, les pionnières sont de retour dans le Nord pour un Paris-Roubaix « classique », samedi 16 avril. En guise de récompense de la part des organisateurs, le peloton féminin aura droit à 8 km de pavés en plus. Ce deuxième round se fera sans la tenante du titre Lizzie Deignan, enceinte, mais avec une autre extra-terrestre : Lotte Kopecky. Forte d’un succès sur les Strade Bianche et le Tour des Flandres cette année, la Belge sera la grande favorite sur le vélodrome.
Du rab de pavés
Elles en redemandaient en octobre dernier, elles vont être servies. Forts du succès de la première édition de Paris-Roubaix féminin, les organisateurs ont décidé de muscler davantage le terrain de jeu. Au menu de ce deuxième acte dont le départ aura encore lieu à Denain, plus de kilomètres et plus de pavés. 124,7 km de distance au total dont 29,2 km de pavés répartis en 17 secteurs. C’est 8 km de souffrance en plus qu’en octobre dernier. Le parcours reste lui quasiment identique avec un final qui emprunte les mêmes 85 derniers kilomètres que les hommes.
Qui pour succéder à Deignan ?
Lizzie Deignan avait marqué les esprits lors de la première édition en s’imposant au terme d’une chevauchée de plus de 80 km. Après ce couronnement royal, la Britannique a mis sa carrière en pause pour sa deuxième grossesse avant un retour programmé en 2023. Sa succession est ouverte et Lotte Kopecky est certainement la mieux placée pour s’imposer après avoir déjà triomphé sur les Strade Bianche et le Tour des Flandres cette saison.
Très à l’aise sur les routes difficiles, la Belge de la formation SD Worx devra toutefois surveiller l’Italienne Elisa Balsamo (Trek-Segafredo), leader du classement UCI, et la redoutable néerlandaise Annemiek van Vleuten (Movistar). Dimanche dernier, Marta Cavalli (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) avait surpris tout le monde dans le final de l’Amstel. Pourra-t-elle bisser sur les pavés du Nord ?
Les primes revues à la hausse
1 535 euros pour Lizzie Deignan contre 30 000 pour Sonny Colbrelli, les primes de victoire de Paris-Roubaix 2021 avaient fait polémique à l’automne dernier. Un rapport 20 fois inférieur qui avait fait bondir Marion Clignet, présidente de l’Association française des coureuses cyclistes (AFCC) dans les colonnes du Parisien. "Ce n’est clairement pas normal, expliquait-elle. Comment peut-on en être encore là en 2021 ? Il ne faut pas une égalité complète mais 200 euros pour la 10e alors que c’est une incroyable performance, franchement, est-ce normal ? On dirait des prix de kermesse."
Du côté d’Amaury Sport Organisation (ASO), on indiquait avoir suivi le barème des prix de l'Union cycliste internationale (UCI). "Il est resté le même mais nous avons décidé de l'augmenter", avait expliqué Franck Perque, le responsable de Paris-Roubaix Femmes, tandis que l'équipe Trek-Segafredo avait annoncé dans la foulée compléter la prime de Deignan pour obtenir la même somme que Colbrelli. Cette année, grâce notamment à l’arrivée d’un sponsor titre, ASO a gonflé sa prime à 20 000 euros (30 000 pour le vainqueur chez les hommes) et fait passer la dotation globale à 50 000 euros contre 90 000 aux hommes. On se rapproche de la parité qui existait il y a une semaine sur Amstel Gold Race où 16 000 euros ont été versés à Marta Cavalli et Michal Kwiatkowski, les deux lauréats de la course.
Où et quand suivre Paris-Roubaix féminin?
La Reine des classiques sera à suivre sur tous les écrans, samedi 16 avril à partir de 13h35 sur France 3, France.tv ou l’application France TV Sport. Cette 2e édition féminine sera commentée par Alexandre Pasteur, Marion Rousse et Laurent Jalabert tandis que Benoît Durand sera sur la moto pour faire vivre la course de l’intérieur.
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