Tour d'Espagne 2021 : les étapes clés de la 76e édition de la Vuelta
Troisième et dernier Grand Tour de la saison, la 76e édition de la Vuelta fait encore place à un parcours accidenté et des étapes propices aux attaques, à partir de samedi, à Burgos.
Double vainqueur sortant du Tour d'Espagne, le Slovène Primoz Roglic retrouve samedi 14 août les terres ibériques pour tenter de devenir le quatrième homme à remporter trois fois la Vuelta après Roberto Herras (4), Tony Rominger et Alberto Contador. Un objectif qui commence dès samedi 14 août, par un contre-la-montre depuis la cathédrale de Burgos, en Castille-et-Léon, avant de se terminer trois semaines plus tard à Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice. Un parcours bien vallonné et prometteur avec plusieurs arrivées explosives, dont huit en altitude.
Sans la présence de Tadej Pogacar, mais avec celles du récent champion olympique Richard Carapaz et d'Egan Bernal chez Ineos, de l'éternel Alejandro Valverde ou encore du Français Romain Bardet, la concurrence est déjà en ordre de bataille pour contrecarrer les plans de la Jumbo-Visma.
3e étape : Santo Domingo de Silos - Espinosa de los Monteros (202,8 km)
Au milieu d'une première semaine taillée pour les sprinteurs, la troisième étape fait figure d'exception. La montée de Picón Blanco (7,6 km, à 9,3% de pente moyenne) servira de première explication entre favoris. La rampe finale et ses passages jusqu'à 17% de pente établiront sans doute une hiérarchie et des écarts au classement général. Mikel Landa et Miguel Angel Lopez connaissent bien ce col pour y avoir triomphé sur le Tour de Burgos en 2017 et 2018, comme Romain Bardet cette année même si l'arrivée de l'étape était jugée en bas de la descente.
7e étape : Gandia - Balcón de Alicante (152 km)
Si les coureurs ne dépasseront pas 1000 mètres d'altitude, le parcours du 7e jour de course est bien celui d'une étape de montagne. En redescendant directement vers la Costa Blanca, sans passer par les Pyrénées cette année, le tracé propose un enchaînement relevé de six cols dont deux de première catégorie, avec un panorama sur le littoral en toile de fond. Dernier raidard, le Balcón de Alicante (8,4 km, à 6,2%) risque d'offrir un final en apothéose. Un cocktail explosif où baroudeurs et principaux outsiders pourraient trouver un terrain de jeu idéal et étaler au grand jour leurs ambitions sur cette Vuelta.
9e étape : Puerto Lumbreras - Alto de Velefique (188 km)
Avant de poser leurs vélos à Almería pour la première journée de repos, les coureurs de la Vuelta ont 4500 mètres de dénivelé sur leur route sur cette 9e étape. Un parcours construit autour de trois cols concentrés dans la deuxième moitié du tracé : l'Alto Collado Venta Luisa (1970 m d'altitude), l'Alto Castro de Filabres (1257 m) et surtout l'Alto Velafique et son sommet à 1800 m d'altitude. Ses 13 kilomètres et ses pentes jusqu'à 13% sont un cadre idéal pour chambouler une nouvelle fois le classement général avant de subir la chaleur andalouse en début de semaine.
11e étape : Antequera - Valdepeñas de Jaén (133,6 km)
Après une étape mouvementée à Rincón de la Victoria, la moyenne montagne andalouse devrait encore faire des dégâts dans le peloton. Les occasions de dynamiter cette 11e étape ne manqueront pas, dans une échappée comme chez les favoris. Après la bascule au sommet du Puerto de Locubín, les huit derniers kilomètres vers Valdepeñas de Jaén se feront sans un centimètre de plat. La petite montée andalouse et ses pourcentages à 20% termineront ensuite le travail pour ce qui constitue la plus courte étape de cette Vuelta. Deuxième en 2013 lors de la dernière arrivée à Jaén, Alejandro Valverde connaît bien le terrain.
17e étape : Unquera - Lagos de Covadonga (185,8 km)
Retour dans le nord de l'Espagne et dans la région des Asturies pour entamer les dernières difficultés de la troisième semaine de course. Une étape de montagne classique pour une arrivée mythique : les Lacs de Covadonga (12,5 km, à 6,9%). La montée a déjà été empruntée 20 fois par la Vuelta, la dernière en 2018 pour un succès de Thibaut Pinot. Auparavant, le peloton devra emprunter à deux reprises un circuit avec une double dose du col inédit de la Lomena Collada (7,6 km, à 9,3%). Un rendez-vous pour costauds à quatre jours de l'arrivée.
18e étape : Salas - Altu d'El Gamoniteiru (162,6 km)
Dernière grande étape de montagne dans ce Tour d'Espagne. À l'affiche, trois gros morceaux avec le Puertu de San Llaurienzu, l'Altu de la Cobertoria et l'inédit Altu d'El Gamoniteiru pour finir en beauté. Une montée inconnue mais qui promet déjà avec ses 14,6 km de montée à 9,8% de moyenne. Le dernier kilomètre pourrait paraître sans fin avec un ultime passage à 17%. Une manière d'entériner les écarts au général et de figer les positions... à moins que le chrono final de Saint-Jacques-de-Compostelle (33,8 km) ne vienne bouleverser l'ordre établi.
21e étape : Padrón - Saint-Jacques-de-Compostelle (33,8 km)
Pour la deuxième fois seulement depuis 2004, les vélos de contre-la-montre, leurs roues lenticulaires et appuis coudes sont de sortie sur la dernière étape de la Vuelta. Loin d'une parade triomphante, c'est bien une quarantaine de minutes d'effort qui attend les coureurs et notamment les favoris du classement général.
Tout frais champion olympique de la discipline, Primoz Roglic pourrait s'avancer avec un sourire de carnassier face à Egan Bernal, Richard Carapaz, Mikel Landa ou Romain Bardet, moins à l'aise dans l'exercice. En quête de revanche depuis son abandon sur le Tour, le Slovène pourrait bien profiter de ce pèlerinage express à Saint-Jacques-de-Compostelle pour s'offrir un troisième maillot rouge consécutif.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.