Tour de France 2021 : Nils Politt s'impose en solitaire à Nîmes à l'occasion de la 12e étape
Issu de l'échappée matinale, Nils Politt a remporté la 12e étape disputée entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Nîmes jeudi. Tadej Pogacar n’a pas été inquiété et conserve le maillot jaune.
Mark Cavendish devra attendre pour rejoindre Eddy Merckx et ses 34 victoires d'étapes sur le Tour de France. La 12e étape entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Nîmes, où il avait déjà gagné en 2008, avait pourtant tout pour lui correspondre. Mais ses plans ont été déjoués, jeudi 8 juillet, par une horde de baroudeurs. Présent dans le groupe de treize de l'échappée matinale, Nils Politt (Bora-Hansgrohe) a raflé la mise devant Imanol Erviti (Movistar) et Harry Sweeny (Lotto-Soudal). Tadej Pogacar (UAE-Emirates) a passé une journée tranquille et conserve son maillot jaune.
Alors que l'on redoutait une journée très agitée avec un vent tourbillonnant, le scénario de cette étape a finalement été classique. L'échappée matinale a rapidement pris le large sans que personne ne s'y oppose. Avec treize coureurs, le scénario a satisfait la majorité du peloton. Sans doute permettait-il une journée de répit après la double ascension du Mont Ventoux la veille... L'équipe UAE-Team Emirates du leader Tadej Pogacar a contrôlé l'allure à bonne distance sans aucune ambition de combler l'écart avec les fuyards.
Au départ de l'étape à Saint-Paul-Trois-Châteaux, on a d'abord cru que le zéphyr allait se mêler à un mercure élevé pour piéger les coureurs. Dès le départ réel, les équipes Bora-Hansgrohe – privée de Peter Sagan non-partant avant l'étape à cause d'une douleur au genou – et Deceuninck-Quick Step ont secoué le peloton. Profitant du fort vent de côté, les deux formations ont fait admirer leur sens tactique des coups de bordure pour piéger quelques adversaires (Pello Bilbao, Guillaume Martin, Geraint Thomas et Richie Porte). Dès l'accalmie, les retardataires ont pu rejoindre le peloton et l'échappée a pris forme.
Alaphilippe dans l'échappée
Le bon coup est parti à l'initiative de treize coureurs. La composition du groupe – Julian Alaphilippe, Stefan Küng, Stefan Bissegger, Edvald Boasson Hagen notamment – et l'attitude du peloton à leur égard a rapidement laissé présager une issue heureuse pour ces baroudeurs. À 120 kilomètres de l'arrivée, Mark Cavendish a même pris la peine de s'arrêter sur le bord de la route pour resserrer sa cale de chaussures alors que l'échappée paradait plus de huit minutes devant le peloton. La preuve s'il en fallait que le "Cav" avait déjà fait une croix sur cette journée pour égaler Merckx.
Trop étoffée, l'échappée s'est dissoute à 39 kilomètres. Quatre coureurs (Küng, Erviti, Sweeny et Politt), qui souhaitaient condamner les sprinteurs, ont faussé compagnie aux autres pour aller se disputer la victoire. Le Suisse Stefan Küng a lâché prise à 14 kilomètres de l'arrivée, avant que Nils Politt ne surprenne Imanol Erviti et Harry Sweeny à 10 kilomètres de l'arrivée, pour s'imposer en solitaire à Nîmes.
Orpheline depuis ce matin de son leader Peter Sagan, la formation Bora-Hansgrohe ne pouvait rêver meilleure réaction. C'est la deuxième victoire professionnelle de l'Allemand, qui avait déjà terminé deuxième de Paris-Roubaix en 2019.
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