Dopage aux JO de Paris 2024 : "Il ne faut pas accuser les athlètes à chaque performance extraordinaire", appelle le directeur général l'International Testing Agency

"Il faut rester vigilants mais il faut pouvoir admirer les exploits comme ceux de Léon Marchand", explique sur franceinfo Benjamin Cohen.
Article rédigé par franceinfo
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Benjamin Cohen, directeur général de l'International Testing Agency (ITA), au siège de l'organisation à Lausanne le 15 août 2018. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Il ne faut pas sonner les alarmes et accuser les athlètes à chaque performance extraordinaire", a déclaré mardi 6 août sur franceinfo Benjamin Cohen, directeur général de l'International Testing Agency (ITA), agence chargée d’organiser le programme des contrôles antidopage pendant les Jeux de Paris 2024.

Évoquant notamment les performances du nageur multichampion olympique français Léon Marchand, le directeur de l'ITA appelle à "se réjouir de ces performances". "Il faut rester vigilants mais il faut pouvoir admirer les exploits comme ceux de Léon Marchand", explique Benjamin Cohen.

"Tous ces athlètes, jusqu'à preuve du contraire, sont clean. Il faut éviter de rentrer là-dedans. Si un jour la patrouille les rattrape, on pourra en tirer les conclusions. Mais jusqu'à preuve du contraire, il faut aussi protéger ces athlètes et pas les accuser à chaque performance extraordinaire."

Benjamin Cohen, directeur général de l'ITA

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Benjamin Cohen explique que sur la totalité de ces Jeux de Paris, "environ 6 000 échantillons" urinaires ou sanguins seront analysés par "un laboratoire indépendant". "Les contrôles sont décidés suite à une analyse des risques très poussée, ajoute-t-il. On fait une analyse, on regarde quels sont les athlètes, les délégations les plus à risque, et l'ITA va demander des contrôles."

"En général, on teste les médaillés, pour être sûr que les podiums soient protégés, poursuit-il. Les athlètes ont l'obligation de se soumettre aux contrôles antidopage. S'il refuse, il est passible d'une suspension." "Les échantillons, une fois analysés, sont rapatriés en Suisse et on les stocke pendant dix ans dans un congélateur pour pouvoir les analyser à nouveau au besoin", termine-t-il, expliquant que "si un contrôle est aujourd'hui négatif, il se peut qu'à l'avenir, la science rattrape les tricheurs et qu'on puisse débusquer des contrôles qui nous reviennent aujourd'hui négatifs."

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