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Vidéo Paris 2024 : "En situation de handicap ou valide, on porte tous le même maillot", souligne Pauline Déroulède, championne de France de tennis fauteuil

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Emma Sarango - Louison Leroy
Radio France
La championne de France, qui va disputer ces premiers Jeux paralympiques à Paris en 2024, insiste sur le "profond respect" qui lie les athlètes valides et ceux en situation de handicap.

Championne de France de tennis-fauteuil, Pauline Déroulède participait à une table ronde sur la France qui gagne, à l'occasion de la journée "Demain le Sport" à la Maison de la radio et de la musique.

>> "Demain le Sport" : retrouvez toute l'actualité de l'évènement

franceinfo : Qu'est-ce que c'est la France qui gagne pour vous ?

Pauline Déroulède : Déjà, c'est un titre très prometteur qui donne envie de faire le meilleur ! La France, c'est nous. C'est aussi le public français qui sera au rendez-vous, je l'espère pendant ces Jeux pour nous supporter, parce qu'on aura besoin de cette force surnaturelle qu'un public peut envoyer. On est tous athlètes en pleine préparation, que ce soit les olympiques et paralympiques. On se croise, on échange ensemble... C'est vrai qu'il y a une vraie cohésion et un vrai esprit d'équipe entre les athlètes. On fait les mêmes sacrifices, il y a le même investissement. Donc on est sportifs de haut niveau avant tout. Et ça, on le partage tous et on s'encourage, on se soutient, on se respecte tous. Il y a un profond respect entre nous. Donc je suis contente que soit la ligne éditoriale de ces Jeux qui vont rassembler tout le monde. C'est un vrai bonheur et c'est une journée celle-ci qui permet de se parler entre nous. Et c'est la force de l'équipe de France : peu importe les sports qu'on fait, en situation de handicap ou valides, on porte tous le maillot et on va jouer pour le drapeau. On en est très fiers. 

Vous avez eu un accident de voiture en 2018 et vous vous êtes réveillée en disant "Je veux faire les Jeux de Paris 2024". Aujourd'hui, on est à 11 mois de ces Jeux. Votre objectif approche...

Quand je me suis fixée cet objectif, j'avais cinq ans devant moi. Là, on y est quasiment presque. Je ne réalise pas encore et c'est plutôt bien. Parce que la route est encore longue avant ces Jeux, puisque la saison va être remplie de compétitions. Mais j'ai hâte de vivre ce grand moment, d'en être, de performer, d'aller chercher une médaille puisque c'est mon objectif. S'il en était autrement, ça serait un échec. Donc je vise le meilleur, de battre les meilleurs qui jouent depuis des années. Et je crois en la magie des Jeux qui nous portera tous.

La "magie des Jeux" pour vous, c'est ce tournoi de tennis fauteuil à Roland-Garros. Est-ce vraiment un avantage ?

Je pense que c'est un avantage de jouer à domicile parce qu'on a le public avec nous qui nous porte. Pour notre part, le tennis fauteuil, on jouera à Roland-Garros dans un stade qu'on connaît, dans un stade dans lequel j'ai déjà joué. Je m'entraîne. D'habitude, quand je m'entraîne, il y a personne. Il n'y a pas l'effervescence qu'on connaît. On prend ses marques, on prend ses repères. Et en tout cas, moi, je pense que c'est un privilège de pouvoir déjà s'entraîner sur le site paralympique. On va être comme à la maison. En tout cas, c'est le but. 

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