Lille-Chelsea : le réveil de Burak, la petite erreur d'André, Botman solide... Les notes des Dogues contre les Blues

L'aventure européenne s'arrête là pour le Losc. Battus par Chelsea (1-2), mercredi 16 mars, lors du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Dogues n'ont pas réussi à renverser une situation bien mal embarquée après la défaite du match aller (0-2). Mais les Lillois se sont montrés à la hauteur et ont livré un bon match. Ils auront pêché sur deux des rares offensives londoniennes et sur des petites défaillances individuelles.

Léo Jardim : 4,5/10

Il s'est fait peur sur une mauvaise relance plein axe et c'était peut-être le plus gros frisson de sa soirée (54e) avec cet arrêt en fin de match devant Marcos Alonso (90+2e). Pour le reste, les joueurs de Thomas Tuchel n’ont rien produit, et sur les deux buts de Christian Pulisic (45+3e) et César Azpilicueta (71e), Léo Jardim n'a pu que constater les dégâts. Lors de l'égalisation, le gardien brésilien aurait pu sans doute mieux fermer son angle, ou en tout cas se montrer plus imposant.

Zeki Celik : 4,5/10

Il n’aura rien apporté offensivement et quand il l’a fait, il s’est blessé. Sa première montée dans les 30 mètres de Chelsea est survenue à la 51e minute, avec un très bon centre pour Jonathan David. Dans la foulée, Celik a dû céder sa place à Timothy Weah (58e), qui n’a pas pu apporter grand-chose offensivement et qui est fautif sur le deuxième but de Chelsea, en étant en retard sur Azpilicueta.

José Fonte : 5,5/10

Le capitaine lillois n’a rien à se reprocher ce soir. A 38 ans, celui qui est devenu le plus vieux joueur à disputer un match de Ligue des champions avec un club français a disputé un bon match. Pas intimidé par l’impact des Blues, le Portugais a joué intelligemment les duels, anticipant souvent avec brio. Averti en toute fin de match pour une faute sur Romelu Lukaku (90+4e).

Sven Botman : 6/10

Quel dommage qu’il sorte blessé ! Pendant une heure, Sven Botman a totalement muselé Kai Havertz, pourtant très bon ces derniers temps et buteur au match aller. Le défenseur néerlandais a retrouvé son meilleur niveau mais a dû céder sa place à Amadou Onana (58e) après s’être fait mal sur une énième intervention devant l'attaquant allemand. Côté sportif, Botman n'aura qu'un seul regret : ces quelques centimètres qui lui auraient permis de contrer la frappe qui a permis l’égalisation de Pulisic.

Tiago Djalo : 5,5/10

Il a débuté le match à gauche, à un poste inhabituel, pour le terminer à droite, à un autre poste inhabituel. Voilà à quoi ressemble la vie de Tiago Djalo à Lille en ce moment, après le départ de Reinildo au mercato d’hiver. Pourtant, le Portugais n’a pas sombré comme au match aller. Il s’est même permis un petit raid solitaire dans le camp des Blues (30e) et une nouvelle percée en fin de match (85e). Mais il a perdu son duel aérien avec Marcos Alonso au début de l’action menant au but d’Azpilicueta (71e).

Benjamin André : 4/10

Une petite erreur d’inattention qui fait malheureusement une immense différence. Alors que les Lillois s’apprêtaient à rentrer aux vestiaires avec un but d’avance, Benjamin André s’est décidé à monter sur Jorginho alors que Christian Pulisic partait dans son dos. L’Américain en a alors profité pour égaliser juste avant la mi-temps (45e+3) sur la seule occasion des Blues de la première période. Cruel pour les Dogues et pour André, qui s’est battu, comme à son habitude, pendant le reste de la rencontre.

Xeka : 5,5/10

Sa tête sur le poteau aurait pu changer le cours de la rencontre (63e) et offrir une fin de match de folie à jouer aux Lillois. Malgré tout, Xeka a réalisé un bon match, à l’inverse de sa rencontre à l’aller à Stamford Bridge. Très actif au milieu, le Portugais a incontestablement joué un rôle dans le bon début de match des Dogues. C’est lui qui est allé chercher le penalty en première période en provoquant la main de Jorginho (36e).

Jonathan Bamba : 4/10

Son début de seconde période a compensé un premier acte décevant. Il a impulsé un nouvel élan côté lillois au retour des vestiaires. Il a fait très mal à Marcos Alonso avant de trouver la tête de Burak Yilmaz sur un centre (51e). Mais il a aussi commis des erreurs, manquant notamment de précision sur les corners, arme à ne pas négliger. Remplacé par Angel Gomes en fin de match (77e).

Gabriel Gudmundsson : 3,5/10

A ce niveau de compétition, il ne semble pas à sa place. Titulaire en l’absence de Renato Sanches, blessé, Gabriel Gudmundsson n’a rien montré ou presque. Une accélération supersonique face à Azpilicueta qui n’aura mené à rien, un carton jaune pour avoir retenu Kai Havertz après avoir tergiversé ballon au pied (42e), et... pas grand-chose d’autre à souligner. Le Suédois a terminé latéral gauche avant d’être remplacé par Domagoj Bradaric (77e), qui disputait son premier match de C1 de la saison.

Burak Yilmaz : 5,5/10

Pendant près d’une demi-heure, entre son but sur penalty (38e) et son centre pour Xeka (63e), on a retrouvé le Burak Yilmaz de la saison dernière. Précis, tranchant et décisif. Son penalty est parfaitement tiré et il risque de repenser longtemps à cette tête passée juste à côté des buts d’Edouard Mendy (51e). Mais il a mal débuté la rencontre, trop imprécis sur coup-franc (11e) et sur une contre-attaque intéressante (21e). Sa fin de match a été également compliquée.

36 - A 36 ans et 244 jours, Burak Yilmaz est devenu le 3e joueur le plus âgé à marquer en phase à élimination directe de Ligue des Champions après Ryan Giggs (37 ans et 148 jours) et Paolo Maldini (36 ans et 333 jours). Espoir. #LOSCCHE pic.twitter.com/VsbFQlCjwx

— OptaJean (@OptaJean) March 16, 2022

Jonathan David : 4/10

Il a provoqué en solitaire le coup-franc qui mène au penalty lillois (34e). Mais au-delà de cette action, d’une tête qui passe loin des buts de Mendy (51e) et d'une activité pour venir chercher les ballons bas, Jonathan David a été en-dessous, comme au match aller. Le Canadien a de quoi être frustré, lui qui est si souvent là pour faire la différence du côté des Dogues. Remplacé par Hatem Ben Arfa (77e).

Jocelyn Gourvennec : 4,5/10

Il avait décidé de ne pas changer de système malgré l’absence de Renato Sanches. Jocelyn Gourvennec a eu le mérite de transmettre à ses joueurs la volonté de mettre du rythme en début de match et de croire jusqu’au bout à la qualification. Il a dû composer avec les blessures, à l’heure de jeu, de Botman et Celik. Mais à l’arrivée, c’est l’équipe la plus forte qui se qualifie.