Affaire Kheira Hamraoui : entendue comme témoin, Corinne Diacre se dit "choquée" par les écoutes téléphoniques
L'ex-sélectionneuse française Corinne Diacre, entendue jeudi par la police comme témoin dans l'affaire de l'agression de Kheira Hamraoui, est ressortie de son audition "choquée" par les écoutes téléphoniques qui confirment une "opération de déstabilisation médiatique méticuleusement mise en place", a affirmé, vendredi 31 mars, son avocat.
L'ancienne patronne de l'équipe de France (2017-2023), démise de ses fonctions après la défection de plusieurs joueuses, a été entendue jeudi par les services de la police judiciaire de Versailles, a indiqué à l'AFP Me Christophe Ayela. L'information, révélée par le JDD, a été confirmée par le parquet de Versailles.
Un contenu "particulièrement choquant"
A cette occasion, "elle a pris connaissance de nombreux éléments communiqués par les enquêteurs - résultant, pour la plupart, de retranscriptions d'écoutes téléphoniques - dont le contenu, particulièrement choquant, est venu confirmer sans ambiguïté l'existence d'une opération de déstabilisation médiatique méticuleusement mise en place à son encontre", affirme Me Ayela dans un communiqué.
"Confrontée à plusieurs propos tenus à son égard, Corinne Diacre n'a pas pu cacher son écoeurement. Les éléments découverts sont d'autant plus stupéfiants qu'ils viennent mettre en cause plusieurs personnalités reconnues et influentes du football français, ainsi que leur entourage", écrit-il encore. La technicienne de 48 ans, "choquée" par ces révélations, "se réserve le droit de porter plainte et de se constituer partie civile", fait savoir son conseil.
Diacre s'est retrouvée indirectement liée à l'affaire de l'agression de Hamraoui après avoir rappelé en équipe de France la milieu de terrain du Paris Saint-Germain, violemment agressée en novembre 2021 par deux individus lors d'un guet-apens.
L'affaire a eu des répercussions visibles en équipe de France, notamment en raison de la forte rancoeur développée par plusieurs internationales, dont Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, à l'encontre de Hamraoui. Elles reprochent à celle-ci d'avoir orienté les enquêteurs vers Aminata Diallo, ex-coéquipière au PSG, suspectée d'être la commanditaire de l'agression et mise en examen dans cette affaire.
Diacre a été débarquée de l'équipe de France après la mise en retrait de Katoto, Diani et de la capitaine Wendie Renard, critiques sur son management. Des négociations autour d'une transaction financière se poursuivent actuellement entre Diacre et la fédération qui, jeudi, a nommé Hervé Renard pour lui succéder.
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