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Coupe de France : les quatre exploits en demi-finales qui peuvent inspirer Rumilly Vallières face à Monaco

Le club de National 2 affronte jeudi le troisième de Ligue 1 pour s'offrir un ticket en finale de la Coupe de France.

Article rédigé par franceinfo: sport - Shéhérazade Ben Essaïd
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les joueurs de Quevilly fêtent leur qualification en finale de la Coup de France, le 11 avril 2012 contre Rennes. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Parfois, les petits deviennent (très) grands. Comme d'autres clubs amateurs avant lui, Rumilly Vallières va tenter de créer la sensation contre l'AS Monaco, jeudi 13 mai en demi-finale de la Coupe de France (21h15 sur France 2). Privés de matchs de championnat par la crise sanitaire, les Haut-Savoyards n'ont eu que la Coupe pour profiter des terrains. Face au troisième de Ligue 1, l'équipe de Fatsah Amghar ne sera pas favorite. Mais ses joueurs pourront puiser un peu d'espoir dans les exploits passés de plusieurs petits poucets, tombeurs d'un club de l'élite en demi-finale. Retour sur ces quatre précédents.

1996 : Nîmes, un derby pour une finale

En 1996, le Nîmes Olympique est le premier club amateur à passer de chenille à papillon grâce à la Coupe de France. Pensionnaires de la D3, les Nîmois sont loin de leurs années en Ligue 1. Mais les Crocos se révoltent et éliminent plusieurs équipes de première division.

Saint-Étienne est leur première victime. Dix-neuvième de Ligue 1, les Verts tombent en seizièmes de finale (1-3). Les Nîmois réalisent un nouvel exploit avec une victoire contre Strasbourg (9e de L1) en quart de finale (3-2) pour devenir le premier club amateur à rallier les demi-finales de la Coupe de France.

Le 14 avril 1996, c'est Montpellier (6e de L1) qui se dresse sur la route des Crocos. Largement favoris pour éliminer leur voisin du Languedoc dans ce derby, les Héraultais se prennent les pieds dans le tapis. Nîmes ouvre le score par Abder Ramdane (9e) et ne sera pas rejoint. 

En finale, les Nîmois butent alors sur Auxerre (1-2), avec les honneurs. Face au futur champion de France 1996, les Crocos ouvrent le score mais cèdent en fin de match, tout près du trophée.

2000 : Calais se paie les Girondins

En 2000, la révélation Calais séduit l'ensemble du football français. Le club s'offre un parcours extraordinaire en Coupe de France. Pensionnaires de quatrième division, les Calaisiens sortent notamment Lille, Cannes et Strasbourg (9e de Ligue 1 cette année-là). Ils rejoignent alors Bordeaux, en demi-finale, le 12 avril 2000. 

Face au champion de France 1999, Calais livre une performance digne d'une équipe de haut niveau. Après 90 minutes sans but, le match part en prolongations et Calais ouvre le score. Si Bordeaux parvient à égaliser, les Calaisiens inscrivent deux buts supplémentaires en quelques minutes et filent en finale.

L'aventure du petit poucet s'achève sur la dernière marche, contre Nantes (2-1). À la 90e minute, un penalty en faveur des Canaris met fin au rêve de Calais. Une défaite difficile à digérer mais qui leur vaut quand même les félicitations du Président de la République de l'époque, Jacques Chirac, dans leur vestiaire.

2001 : tirs aux but heureux pour Amiens contre Troyes

En 2001, Amiens endosse le rôle du petit poucet de la Coupe de France. Le club de troisième division est en réussite en championnat (2e, à un point du leader, Grenoble) et va jusqu'en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, contre Lyon (0-2). Mais en Coupe de France, le parcours amiénois est encore plus savoureux.

Après une petite victoire contre Reims en quart de finale (1-0), le club se qualifie pour le dernier carré, et affronte Troyes, septième de Ligue 1, en demi-finale, le 21 avril 2001. Favoris, l'Estac bute sur Amiens dans le temps réglementaire et en prolongations. Leur occasion est passée : aux tirs au but, les Picards font craquer Troyes (4-2).

Les Amiénois se retrouvent en finale face à Strasbourg, dernier du classement en Ligue 1. Une finale plutôt décevante puisque les deux formations ne marquent aucun but. Le scénario prend alors une tournure similaire à la demi-finale vécue par Amiens. Sauf que cette fois, les tirs aux buts ne leur sourient pas (4-5). Le trophée ne rejoindra pas la Picardie.

2012 : Quevilly au bout du suspense contre Rennes

Au cours de la saison 2011-2012, l'US Quevilly s'est fait une place dans le football français. Établi dans la banlieue de Rouen, le petit club, inconnu du grand public, ne brille pas en troisième division (13e). Des résultats sans saveur qui ne les empêchent pas de réussir un magnifique parcours en Coupe de France. En quarts de finale, les Normands éliminent même l'Olympique de Marseille (3-2).

C'est ensuite Rennes, sixième de Ligue 1, qui est surpris par les joueurs rouennais en demi-finale, le 11 avril 2012. Quevilly s'impose sur le score de 2 buts à 1 face aux Rennais, avec un but de l'ailier droit Anthony Laup dans le temps additionnel (90e+3). Le club normand a réussi à trouver la faille chez les Bretons, trop imprécis pour tromper la défense de Quevilly.

Cet exploit les mène en finale face à l'Olympique lyonnais, quatrième de Ligue 1 à l'époque. Mais encore une fois, l'histoire se répète puisque le petit poucet échoue à la dernière étape, avec une courte victoire des Gones (1-0), sur un but de Lisandro Lopez.

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