Football : les arbitres féminines encore trop peu nombreuses
.La Française Stéphanie Frappart a été élue en 2019 meilleure arbitre féminine du monde. Mais derrière elle, les femmes arbitres sont encore très peu nombreuses.
Seulement 4% de femmes sont arbitres dans le milieu du football en France. La Coupe du monde féminine a boosté le nombre de joueuses, d'éducatrices, mais pas encore celui des arbitres. Pour Stéphanie Frappart, c'est une question de temps. "Plus on aura de joueuses, plus on aura de dirigeantes et plus on aura d'arbitres. La première étape c'était d'avoir plus de joueuses, on a maintenant plus de dirigeantes, et on commence à avoir plus d'arbitres. En moins d'un an et demi, on est passées de 700 à 1 000 : c'est une vraie progression. Mais il faut se donner un peu de temps..."
Il faut donc de la patience, mais aussi de la persévérance. Car se lancer dans le monde de l'arbitrage n'est pas forcément aisé, rappelle l'arbitre internationale : "La place de l'arbitre dans le foot a toujours été un peu compliquée, c'est celui sur lequel on s'acharne. Donc forcément, quand on est joueur, on n'a pas envie de passer de l'autre côté de la barrière."
"Je me suis lancée dans l'aventure"
Lucie Blancal a passé cette barrière. En septembre 2017, alors qu'elle n'a jamais joué au foot - elle a en revanche fait 16 ans de danse - elle décide de se lancer dans l'arbitrage. "C'est parti d'une boutade, et après quelques hésitations c'est devenu concret quand j'ai reçu le dossier d'inscription. Et je me suis lancée dans l'aventure."
Major de sa promotion, cette avocate en fiscalité la semaine fait donc depuis plus de deux ans respecter les lois du football le week-end. Elle arbitre en ligue régionale d'Île-de-France, et dirige aussi bien des femmes que des hommes.
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