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"C'est l'occasion de découvrir un pays" : lors de la Coupe du monde, deux Françaises voyagent pour faire des rencontres

Au pays de "l’amitié entre les peuples", portrait de deux voyageuses françaises qui prennent le prétexte des Coupes du monde pour voyager sans grand budget. Elles parviennent même à voir gratuitement des matchs, comme ce fut le cas pour Brésil-Costa Rica à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Article rédigé par franceinfo - Béatrice Dugué
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emily et Sarah, lors d'un match de la Coupe du monde en Russie. (RADIO FRANCE / BÉATRICE DUGUÉ)

L’une est grande brune cheveux bouclés, il s'agit de Sarah. L'autre est plus petite, plus blonde et a les cheveux raides, c'est Emily. Si les deux Françaises portent fièrement le maillot des Bleus avec leur prénom floqué dans le dos, la Coupe du monde en Russie n'est qu'un prétexte pour les deux amies qui sont avant tout des voyageuses. "Pour moi, les Coupes du monde, c'est l'occasion de découvrir un pays, de voyager à travers et de vivre un évènement mondial avec des gens de tous les pays", explique Sarah Dawalibi.

En fait, j’ai l’impression de faire le tour du monde dans un seul pays à chaque événement.

Sarah Dawalibi

à franceinfo

Sarah et Emily sont arrivées en Russie avec un simple billet pour la rencontre France-Australie, histoire de décrocher le fameux Fan ID, le visa des supporters. Ensuite, même méthode qu’au Brésil il y a 4 ans, raconte Emily Zanier : "On a fait une pancarte qui disait : 'Fille française, donne un sourire en échange d’un ticket gratuit' On a réussi à voir trois matchs comme ça au Brésil, dont le quart de finale France-Allemagne", lâche-t-elle en rigolant.

À Saint-Pétersbourg, Emily n'a même pas eu besoin de pancarte. Un Russe lui a donné sa place pour voir Brésil-Costa Rica. Encore mieux, les billets peuvent être échangés entre supporters. "On a des amis qui ont échangé leur place pour voir s'ils pouvaient rentrer avec un nom différent du Fan ID et ça marche", raconte Emily.

Emily Zanier et le supporter russe qui lui a offert son billet pour Brésil-Costa Rica, à Saint-Pétersbourg. (TRAVELANDFILM.COM / EMILY ZANIER)

Pour se loger, la débrouille à moindre coût

"Souvent, on fait du CouchSurfing", rapporte Sarah. Mais, les deux Françaises n'utilisent pas seulement ce service d'hébergement gratuit chez l'habitant : "Comme on voyage beaucoup, on a aussi beaucoup d’amis, du réseau quoi." Toutefois, les deux amies ont "quand même prévu leur sac de couchage", mais elles n'ont pas la tente. "On va donc avoir un besoin d'un toit, précise Sarah. Et puis, c’est vrai que la Russie, c’est un pays un peu froid."

Sinon, Sarah et Emily ont recours aux auberges de jeunesse. Elles "ne sont pas chères en Russie, indique Sarah, même si on se retrouve à la périphérie des villes. Bon beh on prend les transports en commun et on se débrouille". Un moyen de déplacement qui a permis aux deux jeunes femmes de faire des rencontres.

Ce fut le cas avec des supporters brésiliens pour venir jusqu'à Saint-Pétersbourg. "Cela permet des rencontres culturelles et de faire diminuer les a priori que l’on peut avoir face à des peuples contre lesquels on aurait un peu de préjugés", estime Sarah. En attendant de faire de nouvelles rencontres, Sarah et Emily nourrissent chacune un blog de voyages, intitulé travelandfilm.com et leblogdesarah.com, où elles racontent leurs aventures.

Deux Françaises en Russie - Reportage de Béatrice Dugué

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