Coupe du monde 2018 : penaltys, buts en fin de rencontre, VAR... Voici les six statistiques qui ont marqué le premier tour du Mondial en Russie
C'est l'heure d'un premier bilan, vendredi, après la fin des matchs de poules. Cette édition a réservé bien des surprises, avec un nombre élevé de buts marqués en fin de rencontre. L'assistance vidéo, au centre des débats, semble avoir joué un rôle dans la multiplication des penaltys.
La phase éliminatoire de la Coupe du monde s'est terminée, jeudi 28 juin, et les choses sérieuses vont commencer à partir de samedi avec le premier 8e de finale entre la France et l'Argentine. C'est l'heure donc d'un premier bilan pour cette édition 2018, marquée notamment par l'introduction de l'assistance vidéo. Franceinfo revient sur les faits marquants, après 48 matchs.
1Record de buts contre son camp
Le défenseur tunisien Yassine Meriah a trompé son propre gardien lors du match contre le Panama. Si cela peut le consoler, il est loin d'être le seul dans ce cas. Pas moins de 7 buts contre son camp ont été inscrits durant cette Coupe du monde en Russie. Un record dans l'histoire de cette compétition, à égalité avec la totalité des rencontres de l'édition 1998. Il reste du coup de nombreux matchs aux joueurs pour faire tomber ce record en faisant trembler leurs propres filets.
Les autres malheureux de cette édition sont l'Egyptien Ahmed Fathi (contre la Russie, 1-3), le Marocain Aziz Bouhaddouz (contre l'Iran, 0-1), l'Australien Aziz Behich (contre la France, 1-2), le Nigérian Oghenekaro Etebo (contre la Croatie, 0-2) et le Polonais Thiago Cionek (contre le Sénégal, 1-2) et le Mexicain Edson Alvarez (contre la Suède, 0-3).
Au total, 42 buts contre son camp sont comptabilisés dans l'histoire de la Coupe du monde. A ce petit jeu, la France est l'équipe la plus chanceuse, avec cinq CSC en sa faveur, contre zéro encaissé. Pourvu que ça dure.
2La VAR omniprésente
L'assistance vidéo (VAR) a été introduite cette année, pour la première fois de la compétition, mais elle n'a pas fait taire les éternels débats sur les actions. Au total, les arbitres se sont déplacés à 20 reprises pour consulter des images au bord du terrain, au point d'agacer certains observateurs.
Par ailleurs, la technologie n'a pas permis de trancher définitivement certaines situations litigieuses. Les arbitres disposent toujours d'une marge d'appréciation. De quoi relancer le débat sur l'utilisation de la vidéo dans le football ? A vous d'en juger.
3Record de penaltys sifflés
Est-ce une conséquence du point précédent ? Sans doute. Lors de la première journée de poules, les arbitres ont sifflé la bagatelle de 9 fautes dans la surface de réparation, dont deux lors de la rencontre entre la France et l'Australie. Au total, les arbitres ont sifflé 22 penaltys dans cette édition, ce qui représente d'ores et déjà un nouveau record. Jusqu'ici, les éditions 1990, 1998 et 2002 avaient été les plus prolifiques, avec 18 penaltys.
4Un seul match conclu à 0-0
Voici une statistique dont il faut se réjouir. Pour le moment, seule une rencontre s'est terminée sur le score tristounet de 0-0, une première dans l'ère moderne. Difficile d'être passé à côté, puisqu'il s'agissait du match entre la France et le Danemark, ce qui vaut désormais aux Bleus la réputation d'être un tantinet ennuyeux.
L'édition 1994 est la seule finale ayant accouché d'un score nul et vierge. Le Brésil s'était imposé face à l'Italie aux tirs aux buts (3-2), après un raté de Roberto Baggio.
5Des arrêts de jeu, beaucoup d'arrêts de jeu
Certains évoquent déjà une "Coupe du monde des arrêts de jeu". Près de la moitié des matchs du premier tour ont basculé dans les derniers instants. La Mannschaft, par exemple, a cru se sauver en battant la Suède (2-1) à la faveur d'un coup franc de Toni Kroos (90e+5), mais elle a concédé à son tour deux buts de la Corée du Sud dans les arrêts de jeu lors du dernier match.
Mais cette édition est également inédite par le nombre de buts inscrits dans les dernières minutes. Au total, 25 buts sur 122 ont été marqués après la 85e minute, une proportion bien plus grande qu'en 2014 (15 buts sur 136 en phase de poules). "Ceux qui sont victimes des buts dans les dernières minutes ont tendance à beaucoup trop reculer et essayer de préserver un résultat", analyse Rudi Garcia, entraîneur de l'Olympique de Marseille.
6Le tenant du titre encore sorti en poules
Cette édition russe est également marquée par l'élimination de l'Allemagne. Une véritable malédiction, puisque quatre des cinq champions du monde ont été sortis dès les phases de poules lors de l'édition suivante : la France en 2002, l'Italie en 2010, l'Espagne en 2014 et donc la Mannschaft cette année. Seul le Brésil a vaincu le signe indien en 2006. La Seleçao avait été éliminée en quarts de finale par la France. Signalons également les cas de l'Italie, éliminée en poules en 1950, et celui du Brésil, qui cale en 1966. Le futur vainqueur de cette année devra se méfier au Qatar en 2022.
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