: Vidéo "Il m'a empêché de réaliser mon rêve" : quand David Ginola tacle Didier Deschamps
Le dernier numéro de "Complément d'enquête" se penche sur le sélectionneur des Bleus. Loué dans le milieu du football français, il compte pourtant quelques détracteurs, même s'ils sont réticents à s'exprimer.
Vingt ans plus tard, la pilule n'est toujours pas passée. En 1998, David Ginola était écarté de la liste des 23 Bleus appelés à disputer la Coupe du monde de football organisée en France et remportée par les Tricolores le 12 juillet de cette année-là.
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Cette non-sélection, l'ex-star du PSG l'attribue à Didier Deschamps, alors capitaine de l'équipe de France, comme il l'affirme dans le numéro de "Complément d'enquête" diffusé sur France 2, jeudi 24 mai, consacré à l'actuel sélectionneur français.
"C'est à cause de lui"
"Si je n'ai pas fait la Coupe du monde 1998, c'est à cause de lui, confie celui qui est aujourd'hui animateur sur M6, sans savoir qu'il est enregistré. C'est quelqu'un qui m'a empêché de réaliser mon rêve." A l'origine de la brouille entre les deux joueurs, on retrouve le fameux match France-Bulgarie, perdu par les Bleus en 1993, synonyme de non-qualification pour la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Une défaite attribuée par beaucoup, dont le sélectionneur de l'époque Gérard Houiller, aux mauvais choix de David Ginola en fin de match. Ce dernier est persuadé que la blessure n'était toujours pas refermée cinq années plus tard.
"Ne me demandez pas, s'il vous plaît, de parler d'un événement qui a fait pleurer toute ma famille, qui m'a empêché de réaliser mon rêve d'enfant et de parler de quelqu'un qui fait partie des personnes qui ont refusé que je fasse partie des 23 [joueurs retenus pour le Mondial]", déplore David Ginola.
La peur de parler
Si l'ex-attaquant du PSG témoigne de son amertume vis-à-vis du patron des Bleus, difficile de trouver des voix prêtes à critiquer Didier Deschamps. De nombreux acteurs du football, joueurs, entraîneurs ou journalistes, ont préféré botter en touche lorsque l'équipe de "Complément d'enquête" s'est penchée sur la face sombre du sélectionneur des Bleus, déjà éclaboussé par les affaires de dopage à la Juventus de Turin ou le match truqué entre Valenciennes et l'OM en 1993.
"On n'attaque pas le coach de l'équipe nationale à trois mois du Mondial", lance ainsi un acteur du monde du football sous couvert d'anonymat. "Je ne peux pas tenir face caméra des propos autres qu'hagiographiques, ajoute un autre. Si je vous parle, je ne peux pas tout vous dire."
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