Débordements au Stade de France : les vidéos de surveillance, pas réclamées par les autorités, ont été effacées
Les images de vidéosurveillance de la soirée de débordements aux abords du Stade de France ont été effacées. Un représentant de la Fédération française de football l'a indiqué jeudi 9 juin au Sénat.
"Les images sont disponibles pendant sept jours. Au bout de sept jours, elles sont automatiquement détruites, et la seule façon, c'est qu'on aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations", a indiqué au Sénat, jeudi 9 juin, l'un des représentants de la Fédération française de football, Erwan Le Prévost. Alors que le chaos au Stade de France a choqué dans le monde entier, les autorités n'ont pas demandé la vidéosurveillance du stade.
220 caméras désormais inexploitables
Les images ont été automatiquement effacées par le système informatique. Les caméras sont pourtant situées à des endroits cruciaux, puisqu'elles filment les gradins, les escaliers ainsi que les abords immédiats des tribunes. Il en existe 220, aujourd'hui inexploitables. Un raté qui a provoqué de nombreuses réactions dans la classe politique. "Je n'ose pas imaginer que nos dirigeants soient incompétents au point de ne pas avoir immédiatement demandé que leur soit transmis [la] vidéosurveillance. Donc c'est volontaire", a déclaré Marine Le Pen. David Assouline, sénateur (PS) de Paris, fustige un manque de coordination "incroyable".
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