Equipe de France : Eugénie Le Sommer, Wendie Renard, objectif dernier carré... Ce qu'il faut retenir de la première conférence de presse d'Hervé Renard
Cap sur la Coupe du monde et les Jeux olympiques. Au lendemain de sa nomination comme sélectionneur de l'équipe de France féminine, Hervé Renard s'est présenté, vendredi 31 mars, face à la presse pour dévoiler sa liste de 26 joueuses qui rejoindront Clairefontaine dès lundi pour préparer les matchs amicaux face à la Colombie (7 avril à Clermont-Ferrand) et le Canada (11 avril au Mans). Le technicien français s'est ensuite exprimé sur ses choix, ses objectifs et sur plusieurs cas individuels. Franceinfo: sports revient sur ses premiers mots en tant que sélectionneur des Bleues.
Le retour de l'expérimentée Eugénie Le Sommer
L'attaquante lyonnaise, qui n’a plus porté le maillot tricolore depuis avril 2021, revient à Clairefontaine : "Mon message est très clair avec Eugénie : elle a une expérience incomparable", a rappelé Hervé Renard.
Meilleure buteuse de l'histoire des Bleues avec 86 réalisations en 175 sélections, l'attaquante de Lyon, forte de son leadership, sera une pièce majeure pour ce rassemblement, a assuré le technicien : "On a vraiment besoin de son expérience et de son intelligence dans le jeu. J'ai hâte de la voir à l'œuvre. Comme on dit : 'welcome back' !"
Wendie Renard et le capitanat
C'est elle qui avait lancé les hostilités à l'égard de Corinne Diacre en annonçant son retrait de la sélection. Wendie Renard fait bien partie de la première liste d'Hervé Renard. Taulière de la sélection, la défenseure de l'OL devrait avoir prochainement une discussion au sujet du capitanat. "J'ai toujours pour habitude de prévenir les intéressés avant la presse. Donc j'aurai déjà une discussion avec elle, a expliqué le sélectionneur qui souhaite également prendre le pouls de ce groupe puisque ce sera une découverte".
Les blessées Katoto et Henry en lice
En annonçant qu'il avait contacté les joueuses actuellement blessées et donc absentes de sa liste, Hervé Renard savait qu'il serait interrogé sur certaines d'entre elles. Marie-Antoinette Katoto, la prodige parisienne qui a fait partie de la fronde contre Corinne Diacre, et Amandine Henry, boudée par la sélectionneuse, sont les deux principales. "Marie-Antoinette (Katoto) est une joueuse importante de cette équipe. Mon souhait le plus cher est qu'elle soit parmi nous [au Mondial]. Elle est six mois après son opération [d'un genou], il reste du temps." Quant à la Lyonnaise, le sélectionneur a ouvert la porte : "Je voulais savoir comment elle allait, je voulais connaître son état d'esprit. J'ai été rassuré sur ce point. Elle fait partie des joueuses pré-sélectionnables. Il y aura plus de 23 joueuses pour démarrer le stage en vue du Mondial. Certaines devront prouver qu'elles ont leur place."
Objectif dernier carré
A moins de quatre mois de la Coupe du monde organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, du 20 juillet au 20 août, Hervé Renard a peu de temps pour se faire une idée de son groupe. Un an après suivront les Jeux olympiques de Paris 2024. Le technicien se sait attendu et a des objectifs clairs : "Il faut dans les deux compétitions, au minimum, rejoindre le dernier carré", a-t-il assumé. Mieux, s'il y a une opportunité de gagner, il ne faudra "pas s’en priver".
La succession de Corinne Diacre
Intronisé jeudi à la tête des Bleues après l'éviction de Corinne Diacre le 9 mars dernier, Hervé Renard s'est dit "focalisé sur le présent et le futur" de l'équipe de France féminine. "Ce qui s'est passé avant ne me regarde pas", a-t-il ajouté. Après la récente fronde de certaines cadres du groupe, il s’agit aussi de marquer un vrai point de rupture avec les choix et les méthodes de sa prédécesseur. Désormais, "une page est tournée". "L’important aujourd’hui est d’aller vers l’avant mais on peut rendre hommage à Corinne Diacre qui a obtenu d’excellents résultats", a-t-il tout de même avoué.
Réussir à fédérer un groupe
Pour ce nouveau défi sportif, Hervé Renard sait qu'il va devoir s'acclimater à une équipe féminine, une première pour lui : "On ne se comporte pas de la même façon avec un groupe masculin que féminin", a-t-il reconnu. Cela passera par "un peu plus de communication, d’explications, de tolérance mais aussi de dureté dans d’autres moments. Il va falloir créer un groupe uni. On est ensemble, on n’est pas divisé", a-t-il insisté en évoquant le fait qu'il va découvrir chacune d'entre elles. "Le staff et moi sommes très motivés. On peut réussir de grandes choses si on est uni, qu’on a un état d’esprit remarquable. C’est ce sur quoi je vais m’attacher".
Kheira Hamraoui, un choix "avant tout sportif"
Présente lors du dernier rassemblement sous l'ère Diacre, la joueuse du PSG Kheira Hamraoui n'a pas été appelée par Hervé Renard. "C'est un choix avant tout sportif", a justifié le sélectionneur tricolore après avoir plaisanté en disant "je n'ai pas suivi l'affaire." L'ancien sélectionneur de l'Arabie saoudite a néanmoins confirmé que l'ensemble de la problématique posée par le cas de la Parisienne avait été pris en compte : "Quand on forme un groupe, il y a plein d'éléments qui rentrent en compte." Pour rappel Kheira Hamraoui a été victime d'une agression en novembre 2021, son ex-coéquipière au PSG Aminata Diallo a été mise en examen.
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