Football : "Gagner la Ligue des nations serait la meilleure préparation pour Paris 2024", estime l'entraîneur adjoint des Bleues

Avant d'affronter les Allemandes, David Ducci, entraîneur adjoint d'Hervé Renard, revient sur l'état d'esprit d'une équipe "sans complexe".
Article rédigé par Julien Froment
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'attaquante française Marie-Antoinette Katoto et l'attaquante française Sandy Baltimore (à droite) lors d'une séance d'entraînement à la veille du match de la Ligue des Nations féminines entre la France et l'Allemagne, à Lyon, le 22 février 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

L’équipe de France féminine dispute vendredi 23 février à Lyon les demi-finales de la Ligue des nations, face à l’Allemagne, sa bête noire. Des Françaises privées de leur capitaine Wendie Renard, mais qui pourront compter sur la bonne forme de l’attaquante parisienne Marie-Antoinette Katoto et le retour de Delphine Cascarino qui revient d’une longue blessure.

David Ducci, entraîneur adjoint du sélectionneur Hervé Renard, espère que cette Ligue des nations sera une rampe de lancement en vue des Jeux olympiques à Paris. Entretien.

franceinfo : Comment sentez-vous l’équipe de France, avant sa demi-finale de la Ligue des nations face à l’Allemagne ?
David Ducci :
Honnêtement, on vit très bien depuis maintenant un an, tous les rassemblements se passent très bien, de mieux en mieux j’ai même envie de dire. L’équipe est comme on a l’habitude de la voir, je la sens sereine. Les filles sont concentrées, concernées, tous les voyants sont au vert et on a hâte d’être à vendredi, à Lyon pour en découdre.

Même en l’absence de la capitaine emblématique Wendie Renard, blessée ?
Nous n’avons pas le choix. On aurait préféré joué avec elle car c’est notre taulière, notre capitaine, notre leader, bien évidemment qu’elle va nous manger dans le jeu, après elle sera présente au Groupama Stadium vendredi pour nous soutenir. On s’est préparés à son absence. On perd Wendie, mais de l’autre côté, on récupère aussi Delphine Cascarino, cela fait plaisir de la revoir, c’est bien pour le groupe. Plus globalement, nos joueuses cadres reviennent petit à petit, tous ensemble. Et c’est ça qui est important.

Quelle valeur a cette Ligue des nations ?
Quand on n’a jamais gagné de titre, tout est important. Elles sont des compétitrices, elles veulent gagner ce match face à l’Allemagne pour se donner le droit de jouer la finale de la Ligue des nations et pouvoir éventuellement la gagner. Quelle meilleure préparation ce serait pour nous de gagner un titre maintenant pour préparer les Jeux olympiques et arriver encore moins complexées. Même si je sens le groupe beaucoup plus libéré.

Il y a encore un complexe, un frein ?
Au sein de l’équipe, du staff, on n’a pas de complexe. En revanche, dans l’environnement, on nous rappelle tous les jours que nous n’avons jamais rien gagné avec l’équipe de France féminine. On a envie d’être les premiers.

L’Allemagne ne réussit pas aux Bleues, avec seulement 3 victoires sur ces dix dernières années. Qu’est-ce qu’il manque à l’équipe de France pour battre les Allemandes ?
De la confiance. Je crois qu’aujourd’hui qu’on a peut-être atteint cette confiance en nous, en notre collectif, en notre capacité à faire un résultat. On n’a pas peur. On aimerait accrocher cette Ligue des nations à notre palmarès, sur la route d’un titre un peu plus prestigieux cet été (sourires). Cette équipe allemande a des qualités bien connues, elles sont très physiques, athlétiques. Elles s’appuient beaucoup sur le jeu aérien. On s’est préparé, on va mettre un plan de jeu pour ça. On a nos qualités et on sait qu’on peut leur poser beaucoup de problèmes. Certes elles ont raté leur Coupe du monde, mais ce n’est pas devenu une mauvaise équipe loin de là. On prend ce match très au sérieux, mais avec confiance.

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