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Euro 2022 : le couperet des quarts passé, les Bleues se projettent vers la demi-finale contre l'Allemagne

La sélectionneuse tricolore a salué la prestation de ses joueuses samedi soir, bien que plusieurs chantiers restent à résoudre.

Article rédigé par Louise Le Borgne, franceinfo: sport - De notre envoyée spéciale à Rotherham
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Corinne Diacre et ses joueuses, le 23 juillet 2022, en quarts de finale de l'Euro 2022, à Rotherham. (FRANCK FIFE / AFP)

La sélectionneuse, Corinne Diacre, a beau dire, un quart de finale avec les Bleues n’est jamais qu’un simple match. La malédiction de l’équipe de France enfin effacée, samedi 24 juillet, après cinq échecs à ce palier, il faut désormais se projeter, l’esprit (un peu) libéré. La demi-finale contre l’Allemagne s’annonce relevée et les dernières scories des Bleues seront scrutées par des adversaires sacrée à huit reprises en championnat d'Europe, un record.

Elle faisait défaut depuis le début du championnat en comparaison d'un bataillon offensif en réussite, la défense des Bleues a tremblé mais n’a pas cédé. A l’image de Wendie Renard, exemplaire dans les dernières minutes lorsque les Pays-Bas mettaient la pression. Mieux, la défense a été actrice du match : “Ce penalty, ce n’est pas un cadeau du ciel, on va le chercher. Puis, il faut toute l’expérience, la sagesse, de Wendie Renard pour laisser le penalty à Eve", soulignait en conférence de presse la sélectionneuse Corinne Diacre, satisfaite de la performance collective de ses troupes. Seules ombres au tableau, les dangereux cafouillages qui laissaient les Néerlandaises se relancer en seconde période sur des duels manqués et des passes approximatives. 

Une attaque de feu en manque d’efficacité

Tirer n’est pas marquer. Tel pourrait être le bilan des Tricolores. Avec 22 tirs dont neuf cadrés pour un seul but (sur penalty), le bilan est maigre pour l’armada offensive. Il faut dire qu’avec une gardienne néerlandaise en démonstration tout au long de la soirée, les Bleues n’ont pas démérité. “Vous étiez inquiets sur l’aspect athlétique et défensif. On vous a donné des réponses. En revanche, on ne vous en a pas données sur le côté offensif, en termes d’efficacité. Mais en termes d’occasions dangereuses, on est largement devant”, soulignait la sélectionneuse. "Nous sommes tombées sur une gardienne extraordinaire, qu’on a peut-être fait briller par moment c’est vrai", reconnaissait Corinne Diacre à demi-mot, en référence à des tirs parfois précipités et en manque d'intensité.

Entrée à la 62e minute en remplacement de Melvine Malard, et nommée meilleure joueuse du match, Selma Bacha a relancé l'équipe de France dans une seconde période où elle a souvent péché. "On a eu une discussion avec la coach en entrant, et après j'avais à cœur de jouer sans pression, mon meilleur football" a expliqué la Lyonnaise. C’est finalement la profondeur du banc qui a le plus réussi aux Bleues samedi soir, avec des doublures aussi importantes que les titulaires. Reste à adapter cette recette à un match de 90 minutes pour éviter la case hasardeuse de la prolongation.

Forte de ce succès, Selma Bacha voit déjà plus loin : “A nous de raconter notre histoire. On est très fières d’avoir gagné ce quart de finale, et on va aller se reposer pour la demi-finale”. Une récupération express puisque les Bleues sont attendues le 27 juillet en demi-finale. Soit deux jours de repos en moins par rapport aux Allemandes. “Mais quand on gagne, on récupère toujours plus vite. On va faire comme d’habitude : on va s’adapter", concluait Corinne Diacre esquissant un sourire depuis Rotherham.

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