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France-Portugal : trouver la formule en défense, maintenir la dynamique... Les défis d'Hervé Renard avec les Bleues à dix mois des Jeux olympiques

Eliminées du Mondial dès les quarts de finale, les Bleues reprennent leur route vers Paris 2024, vendredi, avec le début de la Ligue des nations contre le Portugal à Valenciennes.
Article rédigé par Gabriel Joly, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Les joueuses de l'équipe de France à l'entraînement à Sydney lors de la Coupe du monde sous les yeux de Hervé Renard, le 22 juillet 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

"Se servir de la Coupe du monde pour aller de l’avant." Un mois et dix jours après son élimination en quarts de finale du Mondial contre l’Australie (0-0, t.a.b 6-7), l’équipe de France effectue sa rentrée, vendredi 22 septembre, avec une première rencontre de Ligue des nations contre le Portugal, avant de se déplacer en Autriche le 26. "C'est mieux que de faire des matches amicaux qui ont moins d'intérêt", a posé Hervé Renard, jeudi en conférence de presse.

Si l’objectif est de bien figurer et de rallier le Final Four en février, afin de briguer le premier titre de leur histoire, les Bleues - favorites d'un groupe qui compte également la Norvège - doivent profiter de cette nouvelle compétition pour monter en puissance en vue des Jeux olympiques, à domicile l’été prochain. La quête majeure du mandat de l’actuel sélectionneur, au vu de l’échéance de son contrat en août 2024. D’ici-là, plusieurs chantiers attendent Hervé Renard.

Intégrer les nouvelles en conservant la dynamique

Son principal fait d'armes de ce Mondial préparé à la hâte - il a été nommé quatre mois avant - a été de fédérer un groupe dont la principale caractéristique sous sa prédécesseure, Corinne Diacre, était un mal-être général. "Cette Coupe du monde a été une grande réussite au niveau de ce que ce groupe a dégagé. Nous avons eu 52 jours de vie commune dans une ambiance appréciable et fantastique", a souligné le natif d'Aix-les-Bains, vendredi dernier. Ainsi, l'intégration des nombreuses joueuses blessées ou rappelées à cette dynamique représente un défi.

Raison pour laquelle la défenseure Griedge Mbock, victime d'une luxation du genou droit et touchée au ligament croisé le 6 septembre 2022 lors d'un match face à la Grèce, a effectué un retour précoce en sélection malgré 45 petites minutes de matchs officiels dans les jambes avec Lyon. "Elle n'est pas encore capable de jouer un match entier. Il va falloir être prudent mais il est important qu'elle soit avec nous. C'était une joueuse cadre, c'est bien qu'elle revienne et qu'on lui laisse le temps de revenir à son meilleur niveau", a justifié le technicien. Outre Amandine Henry et Oriane Jean-François, touchées durant la préparation en juin, les attaquantes Julie Dufour et Sandy Baltimore font également leur retour. "Un brassage" souhaité par le staff pour "remettre tout le monde face à ses responsabilités".

En défense, doser entre polyvalence et statuts

En neuf rencontres depuis son arrivée sur le banc des Bleues, Hervé Renard a aligné huit quatuors défensifs différents. Un chiffre qui s'explique tant par les absences imprévues, sur blessure ou suspension, que par le faible du tacticien de 54 ans pour les éléments polyvalents. A l'image de Selma Bacha, latérale de métier reconvertie ailière, ou encore de Maëlle Lakrar, replacée dans l'axe après avoir commencé le tournoi à droite, bon nombre des joueuses de champ ont été utilisées à différents postes lors de la Coupe du monde. Si bien qu'en dehors de la capitaine Wendie Renard, personne ne semble complètement assuré de sa place, comme de sa position dans la ligne de défense française.

Griedge Mbock ne pouvant pas prendre part à l'intégralité des rencontres en septembre, la Parisienne Jade Le Guilly avait été convoquée, avant de finalement déclarer forfait pour le rassemblement. Ce début de campagne de Ligue des nations devrait donc être l'occasion de tester, ou plutôt retester plusieurs options en charnière avec Elisa De Almeida et Estelle Cascarino, qui n'ont jusqu'ici pas donné pleine satisfaction. L'enjeu pour Hervé Renard sera d'installer des titulaires claires, sans trop museler leur capacité à jouer autre part sur le terrain. Contrairement à une Coupe du monde ou à un Euro où la règle des 23 prévaut, la sélection olympique ne peut compter que 18 joueuses. La polyvalence est donc une qualité à ne pas négliger.

Un élan populaire à maintenir

"L'image de l'équipe de France [à la Coupe du monde] a été parfaite : au niveau des audiences, du public, du suivi, on a gagné quelque chose. C'est à garder, à cultiver et à améliorer." Au moment de dévoiler sa première liste post-Mondial, celui qui se décrivait peu après sa nomination comme "une sorte de VRP pour le football féminin" a insisté sur l'importance de "garder et d'accentuer" ce nouveau lien de proximité avec le public français créé cet été. 17 000 billets ont d'ores et déjà été vendus pour la rencontre face au Portugal à Valenciennes, contre 10 600 en moyenne pour les réceptions des Bleues cette année.

Un aspect capital alors que les Jeux olympiques seront à domicile en 2024. "Il faut que ce soit des stades de bonne qualité, il faut que ce soit un spectacle et pas un match amateur du dimanche. C’est à nous d'aller chercher les spectateurs"a de nouveau insisté Hervé Renard à la veille de la rencontre. Nul doute que cela passera par de bons résultats en Ligue des nations. A commencer par une victoire ce vendredi contre le Portugal.

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