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Euro 2012 : ciao ma poule !

Ils étaient seize, ils ne sont plus que huit. Pour éviter que l'histoire ne retienne que le nom des vainqueurs, FTVi revient sur le parcours de ceux pour qui l'Euro s'arrête là.

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
L'attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic salue les supporters de son équipe après la victoire face à la France, mardi 19 juin à Kiev (Ukraine). (MICHAEL DALDER / REUTERS)

Ils partirent seize et ne sont désormais plus que huit. Avec les derniers matchs du groupe D, mardi 19 juin, se termine la phase de poules de l'Euro 2012. Et celle-ci a tenu toutes ses promesses : sélections favorites qui se cassent la figure, qualifiés surprises, perdants magnifiques... Tous les ingrédients d'une bonne histoire étaient réunis pour ce cru 2012.

Alors que cette phase de groupes se déroulait pour la dernière fois de l'histoire de l'Euro à seize équipes, comme le rappelle France 24, FTVi revient sur le parcours de ceux qui s'arrêtent là. 

• Groupe A : les favoris passent à la trappe

Cruelle désillusion pour la Russie, que l'on imaginait sortir sans trop de mal de ce groupe pas franchement relevé. Les coéquipiers d'Andreï Archavine avaient commencé le tournoi en boulet de canon en matant la République Tchèque (4-1), avant de livrer un match peu emballant face à la Pologne (1-1) et un dernier complètement nul contre la Grèce (0-1). Au final, l'équipe termine à une triste troisième place et sort tête basse du tournoi. Tant pis pour Vladimir Poutine qui, selon The Guardian (article en anglais), rêvait d'un quart de finale Russie-Allemagne, 71 ans après le début de l'invasion nazie de l'URSS.

La Pologne, qui co-organise la compétition avec l'Ukraine, pouvait aussi y croire. Mais les partenaires de Perquis et Obraniak, qui évoluent en Ligue 1, ont montré qu'ils ne supportaient pas la pression. Ils ont frôlé la défaite lors de leur premier match face aux Grecs, pourtant réduits à 10 (1-1), puis ont livré une copie convenable mais pas très excitante face à la Russie (1-1). Leur dernier match contre les Tchèques, malgré une volonté évidente de gagner devant leur public, n'a pas été meilleur (défaite 0-1), et a contraint l'équipe à terminer dernière du groupe dit "de l'Eurovision", avec deux pauvres points. Moche.

• Groupe B : la déprime des Pays-Bas

Dans ce groupe de la mort, qui comptait le Portugal, l'Allemagne et les Pays-Bas, c'est peu dire que l'on ne donnait pas cher de la peau du Danemark. Au final, les rouge et blanc sont effectivement éliminés, mais s'en sortent avec les honneurs : ils ont battu les Pays-Bas dans leur premier match (1-0), et ont sérieusement fait douter les deux autres équipes stars (défaite 2-3 face au Portugal, puis 1-2 contre l'Allemagne).

Les gros losers de cet Euro sont finalement les Hollandais. Finalistes de la Coupe du monde 2010, les Oranje ont perdu leurs trois matchs de poule. Pas glorieux, surtout lorsque l'on compte dans son équipe le meilleur buteur du championnat anglais (Van Persie, 37 pions plantés en 48 matchs avec Arsenal), et celui du championnat allemand (Huntelaar, qui a fait trembler 48 fois les filets en autant d'apparitions sous le maillot de Schalke). Au final, les Pays-Bas n'ont marqué que deux petits buts, et terminent derniers de ce groupe. Désespérant.

• Groupe C : l'Irlande avec le cœur

Tout avait pourtant bien commencé pour la Croatie. Une victoire convaincante face à l'Irlande (3-1), puis un match nul honorable contre l'Italie (1-1). Hélas, bien qu'ils aient fait plus que tenir bon face à l'Espagne, ils n'ont pu éviter un but en fin de rencontre lors de la dernière journée. Pas suffisant pour passer à l'étape suivante, les Croates terminent à un petit point de la qualif'.

Neuf buts encaissés, un seul marqué, l'Irlande finit bon dernier du groupe C. Mais les vert et blanc ont marqué les esprits lors de cet Euro. Pas par la qualité de leur jeu, mais par la ferveur de leurs supporters. En pleine déconvenue face aux Espagnols (4-0), les fans irlandais ont ainsi passé les cinq dernières minutes du match à encourager les leurs, sans faillir. Ceux qui étaient devant leur télé pour l'entendre en ont encore les poils qui se hérissent.

• Groupe D : malgré "Ibracadabra", la magie n'opère pas pour la Suède

L'Euro ne réussit décidément pas aux pays organisateurs. Comme la Pologne, l'Ukraine a quitté la compétition à la fin du premier tour. Malgré une bonne entame face à la Suède (victoire 2-1), les Ukrainiens ont craqué contre les Bleus (2-0), puis contre l'Angleterre (1-0). En tout cas, le sélectionneur a déjà une excuse toute trouvée : ses trois gardiens habituels étaient tous forfaits pour le tournoi.

Jusqu'au troisième match, la Suède n'a pas fait illusion. Malgré son attaquant star Ibrahimovic, surnommé "Ibracadabra" en raison de ses statistiques affolantes, l'équipe a perdu tout espoir de qualification en deux rencontres seulement. La faute à l'Ukrainien Andreï Chevtchenko, qui a planté un doublé lors du premier match du groupe, et à l'attaque anglaise, sans pitié lors du second. La dernière rencontre face à la France leur a permis d'afficher un tout autre visage. Les Suédois ont planté deux buts superbes à des Bleus apathiques, et ont offert à leurs supporters un joli match en guise d'adieu à la compétition. Une sortie plus que digne.

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