Pourquoi la Grèce va obligatoirement battre l'Allemagne

Parfois, le sport offre des vengeances symboliques. Ce match va en faire la démonstration. Les Grecs, au bord de la faillite et de quitter la zone euro, vont éliminer l'Allemagne, chantre de l'austérité qui plombe leur pays. C'est une évidence, et FTVi vous dit pourquoi.

Parce que c'est une équipe de guerriers. Avant ce match, l'attaquant grec Dimitris Salpingidis a donné le ton. "Si vous venez dans nos vestiaires, vous trouverez 22 guerriers, prêts à se battre. En 2004 (l'année du titre à l'Euro), nous avons démontré qu'on pouvait réussir. Ce que nous allons faire, c'est nous battre, et essayer de passer ces quarts." Et c'est vrai que depuis le début de la compétition, les Hellènes se distinguent par leur courage sur le terrain.

Parce qu'ils veulent laver l'honneur de leur pays. Depuis que la monnaie commune connaît une profonde crise, les relations entre Berlin et Athènes se sont détériorées. Les deux pays sont "aux extrémités de l'échiquier européen : la vertueuse, rigoureuse et opulente Allemagne et la Grèce fraudeuse, dépensière, bordélique et au bord de la faillite", note Pascal Boniface, directeur de l'Iris (Institut des relations internationales et stratégiques) dans un article du Nouvel Observateur. Les Grecs auront envie de faire mordre la poussière à ceux qui leur donnent des leçons depuis des mois.

Parce que déjouer les pronostics, c'est leur dada. Les Grecs l'ont déjà fait, c'était en 2004 rappelle Eurosport. Au Portugal, ils avaient alors décroché, à la surprise générale, le seul titre de leur histoire. Une victoire qu'ils doivent à... un Allemand. Leur sélectionneur de l'époque, Otto Rehhagel, leur a donné une culture de la défense et du contre qui est encore aujourd'hui largement utilisée. 

Parce que les Monty Python ont déjà joué ce match et c’est la Grèce qui gagne. C'était en 1972, mais ça compte quand même. Dans ce sketch des humoristes anglais, deux équipes de philosophes s'affrontent. D'un côté Heidegger, Kant ou encore Hegel. De l'autre, Aristote, Socrate, Archimède et Platon. Le coup d'envoi est donné par l'arbitre, Confucius. Au lieu de jouer, les joueurs-philosophes se contentent de marcher sur le terrain en réfléchissant. A la 89e minute, Archimède s'écrie "Eurêka !" et tape dans le ballon permettant à Socrate de marquer l'unique but du match, d'une tête plongeante sur un centre d'Archimède. Si les philosophes l'ont fait, pourquoi pas les footballeurs.

Vous n'êtes pas d'accord avec cette analyse ? Pas de problème : en bons hypocrites, nous vous expliquons pourquoi les Allemands vont battre la Grèce.