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Euro 2016 : battue par la Croatie (2-1), l'Espagne jouera l'Italie en 8es, et chamboule le tableau de la phase finale

La Turquie, qui avait perdu ses deux premiers matchs, s'est réveillée pour battre les Tchèques (2-0). Un résultat qui qualifie l'Irlande du Nord, probable adversaire de la France en 8es.

Article rédigé par Louis Boy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Sergio Ramos, le 21 juin 2016, sur la pelouse du Matmut Atlantique stadium de Bordeaux face à la Croatie.  (LOIC VENANCE / AFP)

Le groupe D de l'Euro 2016, peut-être le plus dense de la compétition, aura livré un final spectaculaire. La Croatie a renversé la situation en fin de match pour battre l'Espagne (2-1), mardi 21 juin, et terminer en tête du groupe C. L'Espagne devra affronter l'Italie en huitièmes de finale.

La Turquie a surpris la République tchèque (2-0) et termine à la troisième place, mais devra attendre mercredi pour connaître son sort. Son résultat qualifie l'Irlande du Nord comme meilleur troisième : le probable adversaire de la France. La République tchèque, elle, est éliminée.

Tous les favoris se croiseront avant la finale

Si l'Espagne veut conserver son titre européen, elle devra sans doute battre l'Italie, puis l'Allemagne, puis la France ou l'Angleterre, avant même d'arriver en finale. Sa défaite surprise a, en effet, bouleversé le tableau de la phase finale, où tous les favoris sont pour l'instant regroupés dans une même moitié, même si la Belgique et le Portugal peuvent encore y échapper ... mais s'affronter en huitième.

Le tableau provisoire de la phase finale de l'Euro, au soir du 21 juin 2016. (FRANCETV INFO)

Un scénario terrible pour l'Espagne

Qualifiés après leur deuxième match, souverains contre la Turquie (3-0), en tête dès la 7e minute mardi soir, grâce à un but de Morata sur une superbe action collective : l'Espagne devait se sentir invincible. La Roja a longtemps dominé sa rencontre contre la Croatie, même après l'égalisation de Kalinic juste avant la mi-temps (45e). Et surtout, les hommes de Vicente Del Bosque ont cru tuer le match à la 70e minute, quand David Silva s'est effondré dans la surface, obtenant un penalty.

Le gardien croate danijel Subasic arrête le penalty de l'Espagnol Sergio Ramos, le 21 juin 2016 à Bordeaux. (REUTERS)

Mais la frappe de Sergio Ramos, puissante mais très proche du gardien, a été repoussée par le gardien croate. Juste avant, certains ont vu le capitaine, Darijo Srna, se renseigner auprès de son banc, où se trouvent deux coéquipiers de Ramos au Real Madrid, avant de glisser un mot à l'oreille du gardien. Le mental des Espagnols a-t-il pris un coup ? Cet échec a en tout cas revigoré les Croates, qui ont tué le match grâce à leur incroyable vitesse, et un contre conclu par Perisic à la 87e. 

La Croatie continue de surprendre

On avait vu la Croatie s'effondrer, vendredi, contre la République tchèque, passant de 2-0 à 2-2 dans le dernier quart d'heure, après la blessure de son leader Luka Modric. Mardi, on a vu les Croates se relever sans ce dernier, resté sur le banc en compagnie de quatre autres titulaires. Face à des Espagnols parfois brillants, ils ont rendu coup pour coup. Leurs deux buts illustrent leurs qualités : une technique irréprochable, qui a permis à Nikola Kalinic d'égaliser d'une talonnade de volée, et une vitesse dévastatrice sur les côtés, en particulier celle de l'ailier Ivan Perisic, auteur du but de la victoire.

Certains regretteront que, sur le penalty, le gardien Danijel Subasic s'avance très loin de sa ligne, ce qui est interdit. Mais il faut sans doute un peu de vice pour gagner une grande compétition. Après ce match, et dans une moitié de tableau très dégagée, la Croatie pourrait aller très loin.

La Turquie revient de nulle part

Les Turcs avaient perdu contre la Croatie (1-0) avant de prendre une leçon de l'Espagne (3-0). Mais n'avoir aucun point avant le dernier match peut suffire, dans cet Euro, à se qualifier pour les huitièmes, si, comme les Turcs, on s'impose 2-0 contre la République tchéque. Les Tchèques, qui jouaient aussi leur qualification, ont été au moins aussi dangereux que les Turcs, mais ont buté sur un très bon gardien.

Le Turc Ozan Tufan fête son but contre la République tchèque, en match de poules de l'Euro, le 21 juin 2016 à Lens. (BENOIT TESSIER / REUTERS)

En face, la jeunesse a fait la différence. Emre Mor, pas encore 19 ans, a réussi une belle percée avant que Burak Yilmaz ne reprenne son centre et marque (10e). Et, sur un coup franc mal dégagé, Ozan Tufan a placé une lourde frappe à bout portant dans la lucarne, devenant, à 21 ans, le plus jeune buteur de cet Euro. Un buteur revanchard : c'est lui qui, lors du but de Modric contre les Turcs, avait été surpris en train de se recoiffer, devenant la risée de tout un pays.

La Turquie, qui est passée devant l'Albanie au classement des meilleurs troisièmes, grâce au nombre de buts marqués, attendra les résultats des groupes E et F, mercredi, pour savoir si elle est qualifiée. En attendant, sa victoire fait des heureux : les Nord-Irlandais, officiellement en huitièmes, et probables adversaires des Bleus.

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