Euro 2016 : trois choses à retenir de la sensationnelle victoire de l'Islande contre l'Angleterre (2-1)
Les Islandais se sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro, en battant l'Angleterre à la surprise générale (2-1), lundi 27 juin à l'Allianz Arena de Nice.
C'est un exploit inversement proportionnel à la taille du pays. Les Islandais se sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro, en battant l'Angleterre à la surprise générale (2-1), lundi 27 juin à l'Allianz Arena de Nice. Ce petit poucet de la compétition, qui retrouvera la France dimanche, compte pourtant cinq fois moins d'habitants (320 000) que l'Angleterre n'a de footballeurs (1,5 million).
Retour en trois temps sur ce match historique.
Deux minutes de folie
Il n'a fallu que quelques minutes pour que le match devienne complétement fou. Fauché par un gardien islandais un peu maladroit, Raheem Sterling s'écroule dans la surface de réparation. Wayne Rooney ne se fait pas prier pour ouvrir le score, à la 4e minute. Tout le monde se dit alors que les coéquipiers du Mancunien ont fait le plus dur. Tout le monde sauf Ragnar Sigurdsson, qui égalise deux minutes plus tard. L'Angleterre ne s'en remettra pas. A la 18e minute, Kolbeinn Sigthorsson, l'avant-centre de Nantes, inscrit le but de la victoire, grâce à la main un peu molle du portier anglais, Joe Hart.
La touche longue, une arme anglaise
Limitée techniquement, l'Islande est arrivée à l'Euro avec une arme peu utilisée : la touche longue. Exécutée par son capitaine, Aron Gunnarsson, elle permet, via une ou deux remises de la tête, de mettre le ballon devant le but adverse. C'est de cette manière que Ragnar Sigurdsson, à la réception d'une tête de Kari Arnason, a égalisé à la 6e minute. Mais les Anglais n'ont aucune excuse : les Islandais avaient marqué un but très similaire contre l'Autriche. Pire, comme le raconte So Foot, cette touche a été inventée en Angleterre, par un Irlandais de Stoke City en 2008.
Roy Hodgson jette l'éponge
Sans surprise, Roy Hodgson a démissionné à l'issue de la rencontre. "J'aurais aimé rester deux ans de plus, mais c'est à quelqu'un d'autre de prendre le relais", a reconnu le technicien, qui avait survécu à l'élimination de l'Angleterre au premier tour du Mondial, il y a deux ans. Une fois de plus, il n'a pas réussi à faire jouer ensemble son escouade de stars de Premier League, le meilleur championnat du monde.
A-t-il seulement essayé ? Dans une conférence de presse d'avant tournoi, il avait déclaré un peu imprudemment : "Je suis confiant sur le fait que nous avons ce qu'il faut pour jouer dans n'importe quel système. Les systèmes tactiques ne vous font rien gagner, ce sont les joueurs qui gagnent les matchs." Une phrase qui résonne étrangement aujourd'hui, après cette piteuse élimination et la leçon de football (2-0) administrée par l'Italie, un peu plus tôt lundi, pourtant privée de ses joueurs phares, à l'Espagne, double tenante du titre.
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