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Euro 2016 : trois choses à retenir de la victoire du Portugal en finale de l'Euro face à la France

Malgré la sortie de la star Cristiano Ronaldo en début de match, les Portugais ont affiché une formidable solidité défensive avant de marquer en contre.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cristiano Ronaldo porte le trophée après la victoire du Portugal à l'Euro, le 10 juillet 2016.  (FEDERICO GAMBARINI / DPA)

L'équipe de France ne réussira pas la passe de trois. Après avoir gagné l'Euro 1984 et la Coupe du monde 1998 organisés sur son sol, les Bleus se sont inclinés en finale de l'Euro 2016 face au Portugal (0-1, après prolongation), dimanche 10 juillet au Stade de France. Les Français, manifestement émoussés par leur demi-finale face à l'Allemagne, ne sont que très rarement parvenus à créer des brèches dans la défense portugaise. Particulièrement Antoine Griezmann et Olivier Giroud, les fers de lance de l'attaque.

Les Bleus ont cédé sur une frappe de 25 mètres d'Eder, l'attaquant de Lille entré en cours de jeu, à la 109e minute. Quelques minutes avant, André-Pierre Gignac avait manqué la plus belle occasion tricolore, en frappant sur le poteau. 

Une finale cadenassée

Après un quart et une demi-finale enthousiasmants, les Bleus ont buté face au mur portugais. L'équipe de Fernando Santos a fait étalage de sa qualité défensive tout au long de l'Euro, et s'est appuyée sur ce point fort pour contrecarrer les plans de Didier Deschamps. Comme lors des matchs face à la Suisse ou l'Albanie, les Bleus ont peiné face à une équipe regroupée. Les Bleus se sont procuré des occasions sporadiques : une tête d'Antoine Griezmann sauvée par Rui Patricio, le gardien portugais, une frappe de Moussa Sissoko, le meilleur Français de la soirée, bloquée par le gardien, en début de match. Une frappe d'André-Pierre Gignac sur le poteau en prolongation. Et c'est tout. Le Portugal est monté en régime, se créant ses plus belles occasions en prolongation, avec un tir sur la barre quelques minutes avant la frappe victorieuse d'Eder.

Le tournant du match : la sortie de Ronaldo

Cristiano Ronaldo jouant avec la Coupe d'Europe, le 10 juillet 2016 sur la pelouse du Stade de France.  (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

Cristiano Ronaldo est sorti sur blessure dès la 24e minute de jeu. Le camp portugais craignait de se faire dévorer par la puissance française, c'est tout le contraire qui s'est produit. Les Français ont paru comme anesthésiés par le faux rythme portugais. Une torpeur dont ils ont eu toutes les peines du monde à s'extirper. Les attaques françaises se sont ainsi enferrées dans l'axe, Payet et Griezmann dézonant et les latéraux Sagna et Evra ne prenant que rarement le couloir. Il faut attendre le dernier quart d'heure pour voir le match (un peu) se débrider. Au terme des 90 minutes, Cristiano Ronaldo revenait sur le banc, cuisse bandée. Le triple Ballon d'Or s'est comporté jusqu'au coup de sifflet final comme un véritable entraîneur adjoint, galvanisant ses troupes.

L'homme du match : Eder

Le buteur de la finale joue à Lille, et a failli ne pas participer à l'Euro. Il y a six mois, il végétait à Swansea. Lille cherchait un attaquant pour compléter son effectif, et pensait à Loïc Rémy, en rupture de ban à Chelsea. Trop cher. Les dirigeants des Dogues se rabattent alors sur l'attaquant portugais, qui ne les décevra pas. Auteur d'une seconde partie de saison convaincante, avec 6 buts en 14 matchs, l'attaquant s'impose et revient dans les petits papiers du sélectionneur Fernando Santos. 

Il marque son premier but en sélection contre l'Italie, en match amical, en mai 2015. Son premier but en match officiel a lieu... contre la France, au Stade de France, dans les prolongations, le soir de sa 29e sélection. Jusque là, il n'avait joué que 13 minutes lors de l'Euro.

"On n'est pas morts, on va relever la tête. Nous sommes tous des grands joueurs et l'équipe de France reviendra beaucoup plus forte", a promis Moussa Sissoko, au micro de beIN Sports. Défi lancé pour le Mondial russe en 2018.

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