FFF : après sa mise à pied, Florence Hardouin saisit le Défenseur des droits
"Nous avons saisi le Défenseur des droits pour faire constater l'entrave par la FFF au statut de lanceur d'alerte de Florence Hardouin." L'avocate de la directrice générale de la Fédération française de football, a confirmé l'information dévoilée par le journal Le Monde, mardi 21 février. Me Margaux Mathieu établit un lien entre la dénonciation "des agissements de harcèlement, répréhensibles pénalement", effectuée par la directrice générale à l'encontre du président de la Fédération Noël Le Graët et sa mise à pied.
La dirigeante de 56 ans, en poste depuis 2013, avait appris sa sanction pour faute grave le 11 janvier, à l'issue d'un comité exécutif fédéral ayant acté par ailleurs la mise en retrait de Noël Le Graët. Mardi, elle a choisi de ne pas se présenter à l'entretien préalable à son licenciement. Prévu initialement le 20 janvier, l'entretien avait été reporté en raison des problèmes de santé de Florence Hardouin, hospitalisée pour un infarctus peu après sa mise à pied, puis en arrêt maladie.
Elle ne s'est pas présentée à l'entretien préalable à son licenciement
L'entretien préalable est une étape légale pouvant déboucher sur un licenciement. Il s'agit d'un droit accordé au salarié pour se défendre et ce dernier n'est pas tenu de l'honorer, sans que son absence ne lui soit reprochée. Nommée à la direction générale en 2013, l'ancienne escrimeuse a longtemps dirigé le football français avec Noël Le Graët, avec à leur crédit un redressement des finances à la FFF. Cependant, leur "proximité opérationnelle initiale s'est transformée en relation toxique", selon la synthèse du rapport d'audit sur la FFF diligenté par le ministère des Sports.
Le document rendu public le 15 février conclut en outre que la directrice générale "n'est plus en capacité d'assurer les missions qui sont les siennes", en raison notamment d'un "management brutal" et d'un comportement parfois "humiliant" vis-à-vis d'autres salariés.
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