FFF : première démission au Comex, avec le départ de Jamel Sandjak, président de la Ligue Paris-Île-de-France
Alors qu'il est encore, au moins provisoirement, président de la "3F", Noël Le Graët est lâché par un premier membre de son "gouvernement". "Élu pour participer à un projet collectif, je ne peux, aujourd'hui, que faire le constat de notre impuissance à nous projeter vers les défis de demain", explique Jamel Sandjak dans un communiqué transmis à l'AFP, jeudi 23 décembre. "Fidèle aux principes et aux valeurs qui ont forgé mes engagements (...) j'ai décidé aujourd'hui de présenter ma démission du comité exécutif".
Le patron d'une des ligues les plus puissantes de France, ancien opposant de Noël Le Graët, qu'il avait finalement rejoint lors de la dernière élection à la FFF en 2021, estime par ailleurs avoir "pu, à de nombreuses reprises, apporter une lecture contradictoire, fertile et malheureusement parfois minoritaire sur des sujets sportifs ou sociaux majeurs".
Il est le premier membre du Comex de la "3F" à présenter sa démission, après la remise mi-février du rapport d'audit de l'Inspection générale de l'éducation, du sport, et de la recherche (IGESR), qui a pointé la gestion de Le Graët, estimant que ce dernier "ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français" et épinglant son "comportement inapproprié (...) vis-à-vis des femmes."
En attendant la réunion du 28 février
Poussé à la démission par certains proches et appelé par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra à prendre les "bonnes décisions" sur son avenir, Le Graët continue de nier toutes les accusations de harcèlement moral et sexuel qui lui sont faites, condamnant un audit "émaillé de subjectivité", selon les observations de ses avocats. Depuis la mi-janvier, il fait l'objet d'une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
Une réunion du Comex, mardi matin, doit tirer les conséquences du rapport d'audit à la FFF, en présence de Le Graët. L'une des options, si le dirigeant breton ne démissionne pas de lui-même, est de voir son comité exécutif démissionner collectivement. Il faudrait pour cela que sept de ses 14 membres présentent leur démission, ce qui entraînerait le départ de Le Graët et la tenue de nouvelles élections.
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