Foot : le Brésilien Rodrygo cible d'attaques racistes après la défaite contre l'Argentine
"Les racistes sont toujours de service. Mes réseaux sociaux ont été envahis d'insultes et d'inepties en tout genre", a dénoncé Rodrygo, jeudi 23 novembre, dans des messages publiés sur ses comptes Instagram et X (ex-twitter). Des utilisateurs ont notamment accolé des émojis de bananes ou de singes sur le profil de l'athlète de 22 ans, qui envisage une action en justice, selon le site Globo Esporte [article en brésilien], citant les conseils de l'attaquant du Real Madrid.
"Si nous ne faisons pas ce qu'ils veulent, si nous ne nous comportons pas comme ils pensent que nous devrions le faire, si nous portons quelque chose qui les dérange, si nous ne baissons pas la tête lorsqu'ils nous attaquent, si nous occupons des espaces qu'ils pensent être les leurs, les racistes passent à l'action avec leur comportement criminel. Pas de chance, nous ne nous arrêterons pas", a écrit le footballeur du Real Madrid.
Ses coéquipiers de l'équipe nationale, comme Neymar et Vinicius Jr, qui est lui-même régulièrement la cible d'attaques racistes en Espagne où il évolue à ses côtés au Real Madrid, ont exprimé leur solidarité avec l'attaquant merengue : "Ton éclat les met mal à l'aise, ne t'arrête jamais !", l'a soutenu "Ney" sur Instagram. "Nous n'allons pas arrêter", a soutenu Vinicius Jr sur sa story Instagram.
La CBF condamne les actes racistes
Dans un communiqué, la Confédération brésilienne de football (CBF) a condamné "les actes racistes" et assuré qu'elle "continuera à travailler sans relâche pour bannir du football cette maladie qu'est le racisme". Le président de la CBF, Ednaldo Rodrigues, a rappelé dans le communiqué qu'un événement contre la discrimination, intitulé "One Skin", serait organisé lors du match amical des quintuples champions du monde contre l'Espagne en mars.
"C'est un appel à la réflexion sur le type de violence que vous [Rodrygo] avez subi, que Vinicius subit et que tous ceux qui, comme vous, Brésiliens ou non, joueurs ou non, subissent chaque jour sur cette planète", a déclaré M. Rodrigues.
Lors du match contre l'Argentine au Maracanã, mardi, Rodrygo avait eu de vifs échanges avec les Argentins Lionel Messi et Rodrigo De Paul juste avant le coup d'envoi du match, qui avait été retardé de près d'une demi-heure en raison de heurts entre supporters et policiers en tribunes.
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