Match France-Israël : le dispositif policier sera "extrêmement renforcé", assure le préfet de police de Paris
"Ce sera un match à haut risque" dans "un contexte géopolitique très tendu". En prévision de la rencontre France-Israël au Stade de France, jeudi, le préfet de police de Paris a évoqué, dimanche 10 novembre, le déploiement exceptionnel des forces de l'ordre. Invité de BFMTV, Laurent Nuñez a assuré que la mobilisation annoncée de 4 000 membres des forces de l'ordre correspondait à un "dispositif extrêmement renforcé", "très inhabituel" pour un match international.
"On ne tolérera aucun débordement et trouble à l'ordre public", a déclaré le préfet de police, une semaine après des violences à Amsterdam entre des groupes et des supporters du Maccabi Tel-Aviv, en Ligue Europa. Les contrôles pour entrer au stade seront "extrêmement renforcés", a-t-il déclaré, ajoutant que les forces de l'ordre n'avaient pas "demandé qu'il y ait une jauge limitée" dans le stade pour cette rencontre. Invité de CNews, dimanche, le ministre chargé de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, a quant à lui salué un "dispositif de sécurité comparable à celui des Jeux olympiques".
Les 4 000 agents mobilisés – contre 2 500 annoncés dans un premier temps – seront déployés autour et, fait rare, dans le stade, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris. Environ 1 600 agents de sécurité seront également mobilisés au Stade de France. Le Raid, l'unité d'élite de la police nationale, sera engagé pour la sécurité de l'équipe d'Israël, a poursuivi le préfet de police de Paris.
Un dispositif visible pour "dissuader"
Vendredi, franceinfo a appris que la Fédération française de football avait vendu entre 15 000 et 20 000 billets pour ce match comptant pour la 5e journée de Ligue des nations. Ce chiffre, très bas au regard des 80 000 places que compte l'enceinte dans sa configuration normale, s'explique notamment par le risque sécuritaire autour de la rencontre.
"Les événements d’Amsterdam ne changent pas la donne, mais l'aggravent", a expliqué à franceinfo vendredi Mathieu Zagrodzki, chercheur spécialisé dans la sécurité intérieure. "Le dispositif annoncé était déjà impressionnant (...). A titre de comparaison, un OM-PSG, sans les supporters parisiens, c’était environ 600" membres des forces de l'ordre, a-t-il rappelé.
Or, "la meilleure manière de dissuader [les auteurs de violences], c’est la présence visible des forces de l’ordre". "Outre le périmètre autour du stade et des stations de transports proches du stade, il faut des forces de l’ordre dans les quelques stations majeures, les points d’acheminement des spectateurs", a-t-il listé. "Il faut, un peu comme aux JO lors de la cérémonie d’ouverture, un flic par mètre", a poursuivi le chercheur, concédant "un exemple volontairement spectaculaire".
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