Foot : le stade de Furiani de Bastia privé de matchs
La Ligue de football professionnel a suspendu l'enceinte à compter de vendredi, en raison d'une série d'incidents depuis le début de saison.
FOOT - "Grande insécurité", "contexte de récidive récurrent", "arsenal impressionnant d'engins pyrotechniques"... La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé jeudi 13 décembre de suspendre le stade Armand-Cesari de Bastia (plus connu sous le nom de stade de Furiani et réputé pour son ambiance chaude), à partir de vendredi. Aucune rencontre ne pourra donc s'y tenir avant nouvel ordre, en raison d'une série d'incidents depuis le début de saison.
La commission de discipline estime dans sa décision "qu'il apparaît patent" au regard d'incidents intervenus lors de plusieurs rencontres à Bastia "qu'il règne une grande insécurité pouvant à tout moment entraîner la mise en danger des spectateurs et des acteurs du jeu". Dimanche, le match Bastia-Marseille comptant pour la 17e journée de L1 s'était déjà déroulé à huis clos, une décision de la LFP prise à la suite d'incidents entre supporteurs lors du derby corse Ajaccio-Bastia en octobre.
La commission de discipline estime qu'à l'occasion de ce match, "plusieurs milliers de supporteurs bastiais rassemblés à l'initiative du club sur le parking de la tribune Sud ont provoqué de très graves incidents à l'arrivée et à la sortie du stade du bus de l'Olympique de Marseille et ont fait usage tout au long de la rencontre d'un arsenal impressionnant d'engins pyrotechniques instaurant manifestement un climat d'insécurité autour du stade".
Retour à Créteil ?
Avant ce match et depuis le début de saison, le Sporting avait déjà été impliqué dans une série d'incidents, la commission évoquant un "contexte de récidive récurrent". Par exemple, au mois de septembre, des affrontements entre supporteurs bastiais et policiers avaient fait une dizaine de blessés légers en marge de Bastia-PSG (0-4, 8e journée). Six policiers avaient notamment été blessés autour du stade de Furiani lors d'échauffourées avec des spectateurs parfois empêchés de rejoindre les aires de stationnement des véhicules, à l'issue du match. La direction du SCB et de nombreux témoins avaient alors dénoncé la disproportion du dispositif policier, en l'absence de supporteurs du PSG, et la brutalité de certains fonctionnaires.
En octobre 2011, le SCB, alors en Ligue 2 avait déjà dû jouer un match à Créteil (contre Arles-Avignon) à la suite de la suspension de Furiani pour une série d'incidents lors de plusieurs matches, notamment Bastia-Lens.
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