Foot : Luis Rubiales assure ne pas avoir exercé de pression sur Jenni Hermoso dans l'affaire du "baiser forcé"
L'ex-président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales a assuré, mercredi 3 avril dans un entretien diffusé sur la chaîne La Sexta, n'avoir jamais exercé de pression sur la joueuse Jenni Hermoso dans l'affaire dite du "baiser forcé", affirmant par ailleurs ne pas "arriver à comprendre" que les faits puissent être qualifiés d'agression sexuelle. "Personne ne pourra démontrer qu'un membre de la Fédération a fait acte de coercition" sur Jenni Hermoso, a également ajouté Luis Rubiales.
Le parquet a récemment réclamé deux ans et demi de prison contre l'ex-homme fort du football espagnol, ouvrant la voie à un probable procès. Cette réquisition repose sur une peine d'un an pour agression sexuelle, pour le baiser sur les lèvres imposé à Jenni Hermoso juste après la victoire de l'Espagne en finale du Mondial, et un an et demi de prison pour coercition, un délit qui désigne les "pressions" exercées sur la joueuse pour la convaincre de dire que le baiser avait été consenti. Trois autres personnes de la Fédération sont poursuivies dans cette affaire pour ce même délit de coercition.
Luis Rubiales arrêté mercredi à Madrid
"Je n'arrive pas à comprendre que cela puisse être qualifié d'agression sexuelle", a aussi déclaré Luis Rubiales. Le baiser a eu lieu "après avoir gagné une Coupe du monde, entre deux amis, c'est ce qu'a dit Mme Hermoso, qui partageait une relation de confiance et d'amitié", affirme-t-il. Assurant de nouveau avoir demandé à Jenni Hermoso s'il pouvait l'embrasser avant de le faire, Luis Rubiales a insisté : "Un agresseur sexuel ne pose pas la question, et il n'y avait aucun contexte sexuel."
Selon Luis Rubiales, Jenni Hermoso n'a, dans un premier temps, accordé aucune importance à ce baiser, avant de changer d'avis sous la pression. "J'ai la conscience tranquille, les choses ont pris des proportions exagérées", a-t-il conclu.
Luis Rubiales a été arrêté par la police espagnole quelques heures avant la diffusion de cette interview. Il fait l'objet d'une enquête pour des délits présumés de corruption dans les affaires, d'administration déloyale, de blanchiment d'argent et d'appartenance à une organisation criminelle. De son côté, Jenni Hermoso, devenue malgré elle un symbole mondial de la lutte contre les violences sexuelles, avait dit s'être "sentie vulnérable et victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part".
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