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Football : les clubs français attirent de plus en plus d'investisseurs étrangers

Cette saison, la moitié des clubs de Ligue 1 sont détenus par des promoteurs étrangers. Le phénomène a commencé en 2011 avec le rachat du PSG et ne cesse de se renforcer.
Article rédigé par franceinfo - Thomas Vichard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas et le businessman américain John Textor lors de l'annonce du rachat du club le 21 juin 2022. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

C'est un tournant pour le football français : l'emblématique président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, a cédé lundi 8 mai les rênes du club à John Textor. L'Américain, propriétaire d'Eagle Football, a officiellement racheté l'OL cet hiver, c'est d'ailleurs le dernier club français de Ligue 1 a être passé sous pavillon étranger. Désormais, dix clubs de Ligue 1, soit un sur deux, sont détenus par des propriétaires étrangers. En Ligue 2 c'est aussi le cas de Sochaux, Caen ou encore Bordeaux. Des rachats plus ou moins couronnés de succès, comme pour les Girondins, descendus en Ligue 2, ou l'AS Nancy, qui lutte désormais pour son maintien en National.

Le phénomène a débuté en 2011 avec le rachat du PSG par le fonds d'investissement qatari QSI. Suivront ensuite Monaco avec le Russe Dimitri Rybolovlev et Marseille puis plus récemment, Nice ou Toulouse. L'hypothèse d'un rachat de Saint-Etienne par un promoteur étranger est aussi régulièrement évoquée. Et ces dernières semaines, c'est le nom du club de Valenciennes qui circule beaucoup.

Un bon rapport qualité-prix

Mais alors, pourquoi ces investisseurs étrangers choisissent-ils la France ? "Ils coûtent assez peu cher et ils sont plutôt en bonne santé financière. Ils sont peu endettés, répond l'économiste du sport Christophe Lepetit. Les investisseurs se disent donc qu'ils vont pouvoir faire quelques opérations intéressantes en achat-revente." L'idée de ces promoteurs est de réaliser une plus-value mais pour l'instant ce n'est pas très concluant. "

"Aujourd'hui, il n'y a pas eu de vrai retour sur investissement si ce n'est peut-être au PSG puisque le Qatar a quand même mis en place et validé une stratégie de diplomatie sportive particulièrement intéressante."

Christophe Lepetit, économiste du sport

à franceinfo

Le sport est tout sauf une science exacte et les aléas des matchs peuvent faire basculer une saison ainsi que les résultats financiers. "Chez les Girondins de Bordeaux, l'aléas sportif a été à la limite d'être catastrophique ... Le club aurait pu disparaître purement et simplement l'été dernier. Ce sont des choses qui ne sont pas forcément maîtrisables et maîtrisées." Pour limiter les risques, certains fonds d'investissment rachètent plusieurs clubs en Europe. C'est le cas de Redbird, propriétaire de Toulouse et du Milan AC en Italie ou de City football Group, à la tête de onze clubs dont Troyes, Melbourne et Manchester City. 

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