"Le PSG veut échapper aux règlements du football", tance l'avocate de Kylian Mbappé

Interrogée par L'Equipe, vendredi, Delphine Verheyden défend la légitimité du recours du joueur, qui réclame 55,4 millions de salaires et de primes impayés.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Kylian Mbappé lors de PSG-Rennes en Ligue 1 le 25 février 2024, au Parc des Princes. (MATTHIEU MIRVILLE / AFP)

Le litige financier entre Kylian Mbappé et le PSG n'est toujours pas sur la voie de la résolution. Dix jours après que la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football (LFP) a prononcé l'irrecevabilité de sa saisine par le joueur, son avocate a pris la parole dans les colonnes de L'Equipe [article payant], vendredi 20 décembre, pointant du doigt l'attitude du club de la capitale dans ce dossier.

"Le PSG est en train de dire haut et fort à tous les autres clubs : 'Arrêtez de payer vos joueurs, contraignez-les à aller aux prud'hommes'", a lancé Delphine Verheyden. Pour rappel, Kylian Mbappé, qui a quitté Paris cet été pour s'engager avec le Real Madrid, réclame 55,4 millions d'euros de salaires et de primes impayés. Son départ a été officialisé dans un contexte tendu avec la direction parisienne, qui aurait préféré que sa star prolonge ou, au moins, ne quitte pas le club libre et donc sans indemnité de transfert.

"Quand j'ai plaidé devant la commission juridique de la Ligue, j'ai dit à ses membres : 'Nous venons devant vous pour un club extraordinaire, un joueur extraordinaire, mais pour une affaire terriblement ordinaire. Il y a un CDD signé, homologué, exécuté et où le joueur n'est pas payé. C'est d'une banalité affligeante'", développe-t-elle, précisant que 30 des 55 millions d'euros réclamés sont des "impôts et des charges".

Au-delà de la spécificité du cas Mbappé, Delphine Verheyden s'interroge sur les conséquences que pourrait induire la non-résolution de la situation de son client : "Pour participer à un Championnat professionnel, le PSG accepte les règlements. Mais à la fin de l'histoire, il dit que la Ligue et la Fédération n'ont aucun pouvoir sur lui en tant que club. On est dans une affaire qui devient beaucoup plus vaste que le seul cas de mon client. Elle peut faire péter tout le système".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.