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Ligue 1 : vainqueur 1-0 à Lyon, le PSG est sacré champion de France

Le Paris Saint-Germain a décroché le titre avec deux journées d'avance. Suffisant pour entrer dans la légende ?

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des joueurs du PSG fêtent leur titre de champion de France sur la pelouse de Lyon, le 12 mai 2013. (ROBERT PRATTA / REUTERS)

Après sa victoire 1-0 contre Lyon, dimanche 12 mai, grâce à un but de Jérémy Ménez inscrit à la 53e minute, le PSG décroche le troisième titre de champion de son histoire. Celui de 1986 a laissé aux supporters le souvenir de fantastiques manieurs de ballon comme Safet Susic, celui de 1994 le subtil alliage entre des esthètes tels que David Ginola et des bouchers comme Francis Llacer ou Patrick Colleter. Dans vingt ans, on se souviendra du titre de 2013 pour…

Zlatan Ibrahimovic

La tête de gondole du recrutement du PSG a rempli toutes ses promesses. Avec 27 buts, il devient le meilleur buteur du championnat de France sur une saison depuis Jean-Pierre Papin, en 1990. Figure de proue du club, tant sur le terrain que dans les médias, il est devenu une des personnalités les plus connues de l'Hexagone en moins d'un an. Sa marionnette aux Guignols y a grandement contribué, mais son efficacité sur le terrain aussi. S'il a tendance à se faire discret dans les grands évènements, le buteur suédois a fait valoir sa constance en championnat. "Ce que demandent avant tout les entraîneurs, c'est la constance sur une saison, même si c'est moins susceptible de faire les gros titres", rappelle le spécialiste de la tactique Michael Cox sur le site spécialisé ESPN.com (en anglais).

La défense de fer du PSG

Malgré le bilan impressionnant de l'avant-centre parisien, c'est sur sa défense de fer que le PSG a bâti son sacre. Le club parisien n'a pas encaissé de buts lors de 22 de ses 34 premiers matchs du championnat, égalant le record de Bordeaux en 2005-2006 et Monaco en 1989-1990. Contrairement à l'année dernière, où il avait de loin la meilleure attaque, le PSG cuvée 2012-2013 dépend de sa solidité défensive (20 buts encaissés après la 34e journée, contre 37 à la même époque en 2011-2012).

La défenseur du PSG, Thiago Silva, reprend un ballon de la tête lors d'un match à Nice, le 21 décembre 2012. (THOMAS BREGARDIS / AFP)

La faiblesse de l'opposition

On l'oublie un peu vite, mais le PSG n'a pas régné sur le championnat dès la 1re journée. Même décriés, l'OM et l'OL ont donné du fil à retordre à l'ogre parisien avant la trêve. Les deux équipes ont ensuite marqué le pas, l'OM handicapé par la faiblesse de son attaque, l'OL par le mercato d'hiver et les rumeurs de grande braderie. Le second finira dans la moyenne habituelle des dauphins (entre 65 et 70 points), mais le PSG a la possibilité de battre le record de points marqués en une saison, détenu par le grand Lyon des années 2000.

Évolution du classement du PSG au cours de la saison 2012/13 | Create infographics

Les progrès du club de la capitale

Quelle est la différence entre le PSG meilleur deuxième de l'histoire du championnat avec 79 points en 2011-2012 et celui champion en 2012-2013 ? Au niveau comptable, pas grand-chose : même excellente moyenne de points contre les gros du championnat, la petite crise automnale habituelle, même nombre de défaites et mêmes difficultés contre les équipes supposées petites... "Cette saison, nous avons toujours eu des problèmes contre les petits, a reconnu Carlo Ancelotti. Pas contre les grands où nous avons fait des matchs fantastiques, que ce soit en L1 ou en C1."

Dans le déroulement du championnat, il y a des différences certaines : plusieurs séries de 4-5 victoires en L1, un vrai parcours en Coupe d'Europe, des éliminations sans perdre dans toutes les coupes, un capital confiance bien plus élevé, et cette dose de suffisance qui fait gagner les matchs importants, quand le club de la capitale se prenait les pieds dans le tapis l'an dernier. 

Mais pas son style

Dans le jeu, on reste toujours sur notre faim. Carlo Ancelotti a encore tâtonné une demi-saison avant de trouver une formule qui marche à défaut d'enthousiasmer : la contre-attaque. Pour voir le PSG bien jouer, il fallait regarder ses matchs en Ligue des champions. C'est le principal argument de ceux qui voient un PSG "petit champion", surtout en regard de ses gros moyens.

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