Chants homophobes lors de PSG-OM : le délégué interministériel à la lutte contre la haine anti-LGBT saisit la justice
Olivier Klein, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), a annoncé, mardi 26 septembre sur France Bleu Paris, avoir saisi la justice après les chants homophobes entonnés pendant plusieurs minutes dimanche soir lors du match PSG-OM au parc des Princes.
"J'ai saisi la justice avec l’accord de la ministre des Sports Amélié Oudéa-Castéra et la ministre de l’Egalité Bérangère Couillard, j’ai demandé au procureur à travers l’article 40 de regarder ce qui s’est passé au parc des Princes", déclare Olivier Klein.
L'article 40 est une procédure que peut utiliser toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, a connaissance d'un crime ou d'un délit, et qui permet de saisir le procureur de la République et transmettre au magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
"L'arbitre n'a pas arrêté le match comme il pouvait le faire"
Le délégué interministériel espère ainsi pouvoir déterminer d'où sont partis les chants. "Quasiment les deux tiers du stade ont chanté, c’est ça qui est insupportable. Il n’y a pas de petites insultes, c’était des chants clairement homophobes. Donc, on peut peut-être au moins trouver ceux qui ont lancé ces chants, faire preuve à la fois de fermeté et de pédagogie, parce que c’est l’intérêt de tous les clubs, ces types de comportements n’ont pas leur place dans le sport".
Pour Olivier Klein, "ces chants sont insupportables, il n’y a pas de folklore, ce sont des chants homophobes, ils ont duré très longtemps. L’arbitre n’a pas arrêté le match comme il pouvait le faire et demander au speaker que cela cesse".
Le PSG "rencontrera dans les prochains jours l'ensemble de ses partenaires"
Le PSG a condamné ces chants et "entend renforcer encore son travail de prévention" et "rencontrera dans les prochains jours l'ensemble de ses partenaires sur ce sujet essentiel". Mais le club parisien n'a pas encore dit s'il allait porter plainte contre les supporters.
"J’ai vu la condamnation du club et je m’en réjouis, mais je pense vraiment qu’on ne peut plus accepter ce genre de comportement dans un stade, que ça soit des propos homophobes, des propos racistes, il faut dire stop pour que cela ne se reproduise plus", poursuit Olivier Klein.
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