Football : le président de la LFP Vincent Labrune estime que "personne n'aurait pu faire mieux" dans l'affaire des droits télé de la Ligue 1

Le président de la Ligue professionnelle de football (LFP), candidat à sa réélection, s'est exprimé sur le feuilleton estival des droits télé dans un long entretien accordé à l'Equipe, mercredi.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le président de la LFP Vincent Labrune au Sénat, le 26 juin 2024. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)

Le président contre-attaque. Après un été mouvementé marqué par le feuilleton des droits télé de Ligue 1, et à quelques jours de l'élection du futur patron de la Ligue professionnelle de football (LFP), le président sortant Vincent Labrune a défendu son bilan et sa position dans un long entretien accordé au quotidien L'Equipe, mercredi 28 août. Il s'est exprimé sur les nombreuses critiques face à la gestion des droits télé, estimant que "personne n'aurait pu faire mieux".

Vincent Labrune dénonce notamment des "attaques d'une rare violence orchestrées par un groupe d'individus avec le double objectif de saboter l'appel d'offres sur les droits audiovisuels et de faire exploser la gouvernance". "Il est insupportable de lire et d'entendre de telles contre-vérités, d'avoir une telle réécriture de l'histoire qui relève de la malhonnêteté, du mensonge et du complotisme pur et simple", déclare-t-il également.

"Personne ne se relève d'un diffuseur incapable d'honorer ses engagements"

Pour lui, la crise que traverse le football français de clubs prend racine autour de Mediapro, "la plus grande erreur stratégique dans notre histoire", qui avait originellement acquis les droits de diffusion de la Ligue 1 et la Ligue 2 pour la période 2020-2024, avant des retards de paiement et l'arrêt de la chaîne en cours de saison. "Personne ne se relève non plus d'un diffuseur incapable d'honorer ses engagements et qui se place sous la protection du tribunal de commerce quinze jours après l'élection", rembobine-t-il. Il explique également avoir pris de solides garanties auprès du nouveau diffuseur, DAZN, pour éviter une nouvelle crise de ce genre.

Toujours sur le plan des droits télé, estimés à 500 millions d'euros, il "confirme" que le résultat "est décevant et éloigné de notre objectif, qui n'était pas celui de notre communication". Interrogé sur les prix élevés et contestés de l'abonnement DAZN, qui a finalement raflé la mise, il affirme qu'il n'est "pas le patron de DAZN" et qu'il "ne fixe pas leurs tarifs", rappelant que "le football est un produit premium qui a un coût" et que l'offre "est moins chère que celle pratiquée par nos voisins, à part l'Italie".

"L'épisode Mediapro a déclenché une rancœur très forte de Canal +"

Tout en assurant qu'il a "bien conscience de cette difficulté". Il regrette également le retrait de Canal +, qui "n'a pas participé à l'appel d'offres et n'a rien fait pour que cela se passe bien". "L'épisode Mediapro a déclenché une rancœur très forte de Canal + contre la LFP et les clubs dont on paye encore aujourd'hui les conséquences", estime-t-il.

Interrogé sur les débats autour de la programmation des matchs de Ligue 2 le vendredi, case qui avait été supprimée la saison dernière, et alors qu'une réunion a été convoquée sur le sujet mercredi, il assure que "contrairement à une idée reçue, un certain nombre de clubs de L2 apprécient la case du vendredi soir, favorable pour leurs sponsors". "BeIN Sports a souhaité modifier la programmation de la L2 en dernière minute. Cela s'est fait le jour de la validation du contrat. Je comprends la colère d'un certain nombre de fans de L2 qui s'étaient organisés différemment", reconnaît-il également.

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