Ligue 1 : à nouveau inquiétant en seconde période face à Angers, le PSG a encore joué à se faire peur
Au coup de sifflet final, l’accolade de soulagement entre Sergio Ramos et Gianluigi Donnarumma valait presque autant que des mots. Alors qu’ils menaient 2-0 et semblaient avoir le match en main contre Angers, vendredi 21 avril, les Parisiens ont baissé de régime et se sont complètement relâchés au retour des vestiaires. Jusqu’à encaisser un but dans les ultimes minutes de jeu (87e), pour une fin de match sous tension. Un travers dont le club de la capitale s'est rendu coupable lors de toutes ses dernières sorties, et qui interroge sur l'état d'esprit dans ses rangs, à sept journées de la fin.
En deuxième période, Paris a subi dans plusieurs secteurs de jeu contre la lanterne rouge du championnat. Tenant le ballon sans vraiment chercher à l'utiliser, les hommes de Christophe Galtier ont reculé et sont laissés assaillir par de valeureux Angevins. Les hommes d'Alexandre Dujeux ont deux fois plus tiré au but lors des 45 dernières minutes (neuf contre quatre) que leurs adversaires, avec deux fois plus de tirs cadrés (deux contre un).
"C'est un problème pour notre équipe"
Un problème identifié par les Parisiens au moment de faire l'analyse du match. "On arrive à creuser le score et on se relâche un peu trop en deuxième mi-temps", a regretté le capitaine Marquinhos au micro de Prime Video juste après la rencontre. "Il ne faut pas que la perspective de victoire nous fasse baisser de régime. C'est un problème pour notre équipe."
Après un premier temps fort autour de la 70e minute de jeu, avec une multiplication de corners, les joueurs du SCO ont fini par profiter de l'attentisme parisien, notamment Marquinhos, Sergios Ramos et Fabian Ruiz, pour réduire l'écart, grâce à Sada Thioub (88e). Une action qui a inquiété Christophe Galtier sur le banc de touche. "Je vois que la deuxième période peut basculer du mauvais côté, on a pris un but à la 88e minute, et vous ne savez pas comment ça peut se passer", a-t-il réagi en conférence de presse après la rencontre.
Déjà 45 minutes décevantes contre Lens et Nice
Le club de la capitale joue avec le feu lors de ses secondes périodes depuis quelques semaines déjà. Contre Lens le week-end dernier, ils avaient également subi au retour des vestiaires, malgré une avance de trois longueurs. Pourtant en supériorité numérique depuis la 19e minute, les Parisiens avaient concédé un penalty sur une main dans la surface, et encaissé un but. Gianluigi Donnarumma avait ensuite dû s'employer pour repousser les tentatives des Sang et Or.
Même rengaine face à Nice une semaine plus tôt. Au retour des vestiaires, avec un but d'avance, le PSG avait connu un trou d'air d'un quart d'heure. Dante avait bien failli égaliser tandis que Donnarumma avait enchaîné sept parades décisives pour garder sa cage inviolée.
"Je ne suis pas du tout satisfait de la deuxième période, comme je ne l'étais pas samedi dernier face à Lens [...] Quand on est l'entraîneur du PSG, on ne peut pas se satisfaire de jouer une période par match", a déclaré Christophe Galtier en conférence de presse après la rencontre. L'entraîneur ne veut pas voir de la suffisance dans ces errances, mais une "usure mentale", la gestion de plusieurs buts d'avance "en faisant de la possession de balle". Une tentative d'explication, mais pas d'absolution, puisqu'il l'a asséné en conclusion : "Les joueurs doivent montrer un autre visage sur la durée du match".
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