Ligue 1 : le gouvernement saisit la LFP après des chants homophobes lors du match entre Saint-Etienne et Strasbourg

Les supporters de l'ASSE ont entonné des chants homophobes à destination des Lyonnais, leurs rivaux, à une semaine du derby entre les deux clubs.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
Les supporters de l'AS Saint-Etienne à l'occasion de la 10e journée de Ligue 1 face à Strasbourg, le 2 novembre 2024. (MAXPPP)

Après les chants homophobes de supporters parisiens à destination, les chants homophobes de supporters stéphanois à destination des Lyonnais, leur prochain adversaire. Sux X, dimanche 3 novembre, Othman Nasrou, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a demandé à la Ligue de football professionnel (LFP) d'expliquer "pourquoi le match Saint-Étienne/Strasbourg n'a(vait) pas été interrompu" samedi.

Le collectif "Rouge Direct" avait interpellé dimanche le gouvernement dans un message diffusé sur X accompagné d'une vidéo des chants entonnés par les supporters stéphanois. Ceux-ci étaient adressés aux Lyonnais. Les deux équipes doivent se rencontrer dimanche prochain à Lyon. "Nous demandons au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et au ministre des Sports Gil Avérous, ainsi qu'à la Ligue de football professionnel d'agir enfin. De nouvelles plaintes seront déposées par Me Étienne Deshoulieres contre la LFP et DAZN dès lundi", a écrit le collectif.

Dans son message, Othman Nasrou a rappelé qu'avec Bruno Retailleau et le ministre des sports Gil Avérous, ils avaient "dit aux instances du football [leur] détermination à faire cesser les chants homophobes". Le 24 octobre, Bruno Retailleau avait réuni au ministère de l'Intérieur les dirigeants du football professionnel français, ainsi que Gil Avérous.

À l'issue de cette réunion, le ministre des Sports avait demandé aux instances du football d'appliquer strictement le protocole de la Fifa qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu'au match déclaré perdu par l'équipe qui reçoit, en cas de problèmes (homophobie, racisme, violences etc..). Bruno Retailleau avait jugé pour sa part qu'"arrêter les matchs" était "très compliqué" et n'était "pas la bonne solution".

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