Ligue 1 : Lens, enfin un rival en or pour le PSG

Une démonstration, et pas forcément dans le sens attendu. Dans un stade Bollaert en fusion, Lens a réussi à la perfection son grand test contre le Paris Saint-Germain, leader de Ligue 1, mais plus invincible. Plus que jamais deuxième du championnat, la formation de l'Artois a frappé très fort, dimanche 1er janvier. Sa victoire 3-1 autant que sa domination face au champion de France est la preuve éclatante qu'il faudra compter sur ce RCL jusqu'en fin de saison pour la course au titre.

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Certes, le PSG pourra se trouver des circonstances atténuantes, entre les absences à la pelle (Messi et Neymar en tête) et la fatigue de ses mondialistes. Mais ces excuses seront bien insuffisantes pour justifier l'écart abyssal d'envie et de mordant entre les deux équipes dimanche dans le Nord. "On devait voir une différence sur la force collective, c'était la conclusion de ma causerie. C'est une de nos grandes forces." La déclaration est signée du chef d'orchestre, Franck Haise. Ses Sang et Or en sont la parfaite illustration en ne montrant aucune crainte à jouer les yeux dans les yeux avec Paris dès le coup d'envoi, entre agressivité au pressing, et inspiration offensive en transition pour punir les nombreux errements de l'arrière-garde de Christophe Galtier.

Plus que quatre points d'écart

Déjà séduisant depuis le début de l'exercice, le Racing Club de Lens n'a pas fait de complexe au moment de se jauger contre le grandissime favori pour le sacre, jusque-là invaincu. Même l'égalisation de Hugo Ekitike (8e), à peine moins précoce que l'ouverture du score de Przemysław Frankowski, n'a pas fait douter les hommes de Franck Haise. "Lens a fait un super match contre nous, ils méritent de gagner, a concédé le Parisien Vitinha à Amazon Prime. Ils ont joué mieux que nous, ils ont compris le match mieux que nous."

Dominateurs physiquement, largement supérieurs dans l'engagement (30 tacles tentés contre 18), les Lensois sont parvenus à étouffer l'habituel rouleau compresseur de Ligue 1, comme rarement il l'avait subi ces dernières années. Même Kylian Mbappé, accueilli chaleureusement par le public nordiste, a pris le bouillon, constamment pris à deux, trois, voire quatre joueurs dès sa prise de balle. Rien d'étonnant alors de voir Lens compter désormais la meilleure défense de l'élite avec 11 buts encaissés seulement en 17 journées. "On savait très bien qu'il fallait réaliser une grande performance, a réagi le gardien Brice Samba, encore décisif dimanche, au micro d'Amazon Prime. On a mis tous les ingrédients, on peut être très fiers."

Pour entamer 2023, le PSG reste en tête du championnat avec quatre points d'avance sur leur bourreau du soir. Mais contrairement aux saisons précédentes, il ne fait pas cavalier seul pour passer l'hiver, pas plus qu'il ne paie ses erreurs ou ses efforts sur la scène européenne et laisse temporairement son trône. Il découvre la position du leader chassé, par des Lensois réguliers depuis le début de l'exercice, et désormais à la hauteur contre leurs principaux rivaux. Le RCL s'est offert dimanche le PSG après avoir déjà dominé Monaco, Rennes, Marseille ou encore Lyon depuis le début de saison. Avec 40 points à ce stade de la saison, il est le dauphin au plus haut total de points en première division depuis 63 ans.

Il pourrait même atteindre les 46 unités en cas de succès contre les relégables Strasbourg (le 11 janvier) puis Auxerre (le 14 janvier). 46, comme le nombre de points que comptait Paris la saison passée au moment d'être sacré champion d'automne, un vrai rythme de cador. Un rang dont Lens a peut-être définitivement décroché les gallons dimanche.