Ligue 1 : Marseille débute son marathon contre Lorient et Jorge Sampaoli craint une "fatigue mentale"
L'OM va entamer une série éreintante de sept matchs en 22 jours à partir de dimanche.
Vertigineux enchaînement. Marseille s'avance sans filet contre Lorient, dimanche 17 octobre, en Ligue 1, pour donner le coup d'envoi d'une séquence acrobatique de matchs tous les trois jours jusqu'au 7 novembre. Les Marseillais craignent déjà la "fatigue mentale", à une semaine du classique face au PSG.
Avec le jeu intense et délié prôné par Jorge Sampaoli, l'OM a réussi sa fin d'été, étouffant nombre d'adversaires par ses courses incessantes. Mais les choses se sont corsées une fois l'automne venu et avec lui les cadences infernales d'une équipe olympienne à la lutte sur deux tableaux : pour le podium en L1 mais aussi pour s'extraire de la phase de poules de Ligue Europa, avec notamment une double confrontation épineuse contre la Lazio (aller à Rome jeudi 21 octobre, retour le 4 novembre).
Cet OM-là, soudain devenu moins saignant, reste sur quatre matchs officiels sans victoire. Une panne à laquelle la réception de Lorient doit permettre de remédier dimanche, en particulier le jour de l'hommage attendu du stade Vélodrome à Bernard Tapie, emblématique ex-président du club décédé le 3 octobre.
Une obligation de résultat qui pèse
Jorge Sampaoli ne s'en est pas caché, évoquant une "obligation de résultat" qui pèse dans les têtes et dans les jambes. "La fatigue, pour moi, est plus liée à cette nécessité de gagner qu'à une fatigue physique, c'est plus une fatigue mentale", a développé l'entraîneur argentin vendredi en conférence de presse. "L'obligation de résultat est négative, ça peut provoquer un court-circuit. Il faut de la joie, de la fraîcheur (...) mais pas d'obligation de victoire, sinon ça amène trop de stress."
Stressés, les Marseillais ? Leur situation comptable n'est pas encore trop préoccupante, avec 14 points (autant que les Lorientais), un match de moins, et seulement quatre longueurs de retard sur Lens (18 points), dauphin de l'intouchable PSG (27 points).
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Mais le calendrier, corsé, n'autorise pas le moindre relâchement : après Lorient au Vélodrome et la Lazio à Rome, c'est donc Paris qui se dressera sur la route de l'OM pour des retrouvailles brûlantes entre Sampaoli, ancien sélectionneur de l'Argentine (2017-2018), et Lionel Messi, qu'il a dirigé au Mondial 2018 en Russie.
Puis il y aura un choc contre Nice pour rejouer à huis-clos, à Troyes, un match interrompu en août à l'Allianz Riviera en raison de débordements de supporters. Enfin, le promu Clermont, la Lazio et Metz mettront à l'épreuve la résistance des organismes et des esprits marseillais.
Payet, le "joueur-clé" de retour
"Il y a l'exigence du calendrier, avec de gros matchs en plus : Lorient, Lazio, Paris Saint-Germain... On n'a pas le temps vraiment de se reposer, de préparer tout ça", reconnaît Sampaoli. Mais malgré l'absence de l'ailier turc Cengiz Ünder, suspendu dimanche, quelques motifs d'espoirs émergent, tel la reprise du buteur Arkadiusz Milik, remis d'une longue blessure à un genou, et surtout le retour du maître à jouer Dimitri Payet, absent à Lille (défaite 2-0) car touché à un mollet.
"Pour moi, c'est le joueur-clé de cette équipe", l'a encensé Sampaoli. "Je considère que Dimitri Payet joue à un très haut niveau. Dans ma carrière d'entraîneur, c'est un des meilleurs joueurs avec qui j'ai eu à travailler. Personnellement, j'aimerais l'avoir toujours sur le terrain." "Avec ces étincelles qu'il apporte, (Payet) est le leader technique", insiste Sampaoli, "mais parfois il a un coup, un peu de fatigue". A l'image de toute l'équipe marseillaise, qui balance entre la peur du vide et l'ivresse des sommets qui vont s'enchaîner.
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