Ligue 1 : Monaco et l'OM pour titiller le PSG, Lille et Lyon à l'affût, Le Havre en danger… Tour d'horizon des clubs avant la reprise

L’été n’est pas fini, mais la Ligue 1 reprend déjà ses droits vendredi, avec une affiche entre Le Havre et le PSG pour lancer cette nouvelle saison.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5 min
Ousmane Dembélé (PSG), Corentin Tolisso (OL) et Roberto De Zerbi (OM). (AFP)

Après un été riche en émotions, marqué par deux semaines olympiques intenses, le feuilleton de la Ligue 1 reprend déjà ses droits, vendredi 16 août. Un championnat qui a eu toutes les peines du monde à trouver des diffuseurs (huit matchs par semaine sur DAZN, le neuvième sur beIN Sports) et qui a perdu sa star Kylian Mbappé. Mais la saison qui s'ouvre s'annonce indécise à tous les niveaux. Franceinfo: sport fait le tour des forces en présence sur la ligne de départ.

Titre : le PSG favori, l'OM pourrait surprendre

Triple champion en titre, sacré dix fois en douze ans, le Paris Saint-Germain s'avance, sans surprise, comme le grand favori au titre de champion de France de Ligue 1. Pour cela, il faudra toutefois apprendre à vivre sans Kylian Mbappé, parti au Real Madrid au début de l'été. Pour le remplacer, les dirigeants parisiens n'ont – pour le moment – pas attiré une grande star. Le PSG s'est contenté d'ajuster son effectif avec les arrivées du milieu portugais Joao Neves, du défenseur équatorien Willian Pacho, et du gardien russe Matvey Safonov.

Si le PSG de Luis Enrique misera donc sur la continuité, ce n'est pas le cas des autres prétendants. Privé de coupe d'Europe cette saison, l'Olympique de Marseille a une nouvelle fois tout changé cet été. En réussissant à attirer Roberto De Zerbi sur son banc, le club phocéen a frappé fort. La seule présence de l'Italien a permis de sécuriser la venue de plusieurs belles recrues pour l'OM, tant et si bien que si le jeu prôné par l'entraîneur italien prend, les Marseillais pourraient profiter de leur calendrier allégé pour jouer le titre.

Dans le sud, toujours, l'AS Monaco pourrait également créer la surprise. Dauphins du PSG la saison passée, les Monégasques misent sur la continuité, avec un mercato pour le moment assez calme. Pour leur dernier match de préparation, ils ont corrigé le FC Barcelone (3-0). C'est plus flou pour l'Olympique lyonnais, qui espère surfer sur son incroyable fin de saison dernière. Qualifié sur le gong pour la Ligue Europa, l'OL pourrait laisser quelques plumes dans ses soirées européennes du jeudi. Mais en faisant feu de tout bois sur le mercato, notamment avec l'arrivée de Georges Mikautadze, les Lyonnais ont construit un effectif taillé pour jouer les premiers rôles.

Course à l'Europe : Nice, Rennes et Lille dans le train 

Derrière les présumés gros bras, qui espèrent se répartir les quatre places qualificatives pour la Ligue des champions, la densité du tableau pourrait offrir une saison haletante. C'est là toute la beauté de la Ligue 1, magnifiée la saison passée par le Stade brestois, imprévisible troisième du championnat. Si l'on ne se risquera pas à pronostiquer une telle surprise, plusieurs clubs pourraient se hisser en haut de tableau.

Les joueurs de Lille lors du match face à Fenerbahçe, le 6 août 2024 à Valenciennes (Nord). (MUSTAFA CIFTCI / ANADOLU / AFP)

A commencer par Lille. Quatrièmes la saison passée à l'issue d'un sprint final palpitant avec Brest, les Dogues paraissent les mieux armés pour taquiner le PSG, l'OM, Lyon et l'AS Monaco. Ils devront pour cela digérer leur barrage de Ligue des champions (face au Slavia Prague ou à l'Union Saint-Gilloise), puis réussir à combiner matchs nationaux et européens. Après avoir perdu son entraîneur, Paulo Fonseca, parti à l'AC Milan, le LOSC a misé sur Bruno Genesio pour aller décrocher une nouvelle qualification européenne.

Autres candidats pour les 5e et 6e places, qualificatives pour la Ligue Europa et la Ligue Europa Conférence : le Stade rennais et l'OGC Nice. Les Bretons, comme l'OM, n'ont pas de coupe d'Europe à jouer cette saison et lancent un nouveau cycle. Les Niçois, eux, ont misé sur Franck Haise pour franchir un cap, après leur cinquième place de la saison passée. Sur la Côte d'Azur, le nouvel entraîneur aura la lourde tâche d'amener le club en Ligue des champions, tour de force qu'il avait réussi avec le RC Lens. Des Artésiens qui risquent de leur côté de rentrer dans le rang, alors qu'une cure d'austérité a été décrétée par les dirigeants sang et or. 

Maintien : tout le monde peut perdre sa place

D'ordinaire, il est plutôt évident de commencer par les promus lorsque l'on évoque les potentiels relégués en fin de saison. Or, cette année, les trois nouveaux venus ont plutôt fière allure. Auxerre et Angers, respectivement 1er et 2e de Ligue 2 la saison passée, ont ainsi réussi à remonter en Ligue 1 un an seulement après leur descente, tout en écrasant le championnat. 

Quant au troisième promu, il s'agit de l'AS Saint-Etienne, qui a survécu aux play-offs de fin de saison avant de battre le FC Metz en barrages. Si le poids de l'histoire d'un club ne pèse pas sur le terrain, l'ASSE et ses 10 titres de champion de France n'ont quand même pas les traits d'un promu classique. Ragaillardi financièrement par ses nouveaux propriétaires, le club du Forez devrait pouvoir s'assurer un retour dans l'élite assez serein.

Ludovic Ajorque à la lutte avec Amir Rrahmani lors du match entre Brest et Naples, le 31 juillet 2024 à Castel di Sangro  (Italie). (CIRO DE LUCA / NURPHOTO / AFP)

La sérénité, c'est en revanche un sentiment que le FC Nantes ne connaît plus depuis longtemps. Les Canaris devraient une nouvelle fois batailler pour ne pas tomber du nid, tout comme Le Havre et Strasbourg. Toulouse et Reims semblent plus à l'abri, même si un accident n'est pas à exclure. En revanche, le Stade brestois pourrait être en danger. Après une saison historique, les Bretons vont disputer la Ligue des champions et sa nouvelle formule à huit matchs de poules au lieu de six. Or, plusieurs précédents montrent qu'un tel exploit peut parfois précipiter la chute d'un club, comme Auxerre, 3e du championnat en 2010, relégué deux ans plus tard et qui a mis une décennie à revenir dans l'élite.

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