Marseille peut-il bousculer Paris ?
Depuis bien avant cette 25e journée, les deux clubs ne jouent plus sur la même planète. Mais l'OM se prend à rêver d'être le premier à faire tomber les "invincibles", comme les appellent Nicolas Nkoulou, le meilleur défenseur de l'OM, qui va avoir du travail face à "Zlatan" et cie, invaincus depuis 33 matches en championnat. Les chiffres sont d'autant plus effrayants que le PSG vient d'aligner 14 victoires, dont 9 sans encaisser de but. L'OM lui vient d'enchaîner onze matches sans perdre. Tout à fait honorable, "jeune padawan", mais bien loin de la série des "maîtres jedis" de la Ligue 1. Si jamais ces derniers veulent puiser leur motivation dans la perspective de finir la saison domestique sans défaite, le rendez-vous marseillais est quoi qu'il en soit un match à ne pas perdre. Et Thiago Motta, qui se souvient bien du dernier succès obtenu à l'arraché (3-2) au Vélodrome, se délecte déjà "d'un grand match à jouer".
Huit, ça suffit ?
Il sera sans nul doute celui qui va véritablement lancer la seconde partie de saison à enjeux pour le PSG, avant la double confrontation face à Chelsea en 8e de finale de la Ligue des champions (16 février, 9 mars). Dans cette perspective, Paris sait qu'il peut actuellement compter sur ses deux stars en grande forme: Angel Di Maria (8 buts, 10 passes en 18 matches de L1) et Ibrahimovic (20 buts, 7 passes, en 19 matches de L1), qui aime à ce point jouer l'OM qu'il a marqué huit buts à Steve Mandanda en autant de confrontations. Huit, c'est aussi le nombre de défaites de rang de Marseille face au rival honni, le dernier succès remontant au 27 novembre 2011 (3-0). "Je ne me sens pas humilié par rapport à Paris, non", répond Rémy Cabella face au mur de chiffres. "On ne va pas avoir peur parce que c'est Paris Saint-Germain, développe-t-il. Ils sont dans une dimension supérieure, ils survolent la L1, mais il y a des petites équipes qui battent parfois les grandes, et nous on n'est pas une petite équipe." Pour y croire, Cabella se réfère au match aller (2-1 pour le PSG). "On menait 1-0, on était bien dans le match, on fait deux erreurs et on perd", se rappelle-t-il.
Avec ou sans Diarra ?
Autre motif d'espoir, "la stabilité retrouvée", selon Michel, et une solidité défensive acceptable. "On retrouve un bloc plus compact, juge Mandanda, on concède moins d'occasions, on commet moins d'erreurs individuelles. Il faut se baser sur cette défense parce qu'on aura les opportunités de marquer". Pour l'occasion, Marseille retrouve son buteur du match aller, Michy Batshuayi, qui a pu souffler "grâce à" un match de suspension. La recrue écossaise du crépuscule du mercato, Steven Fletcher, sera sur le banc. Découvrira-t-il la L1 par son sommet le plus volcanique ? L'OM semble résolu à se retrouver dans la position de contreur qu'il affectionne. "Le PSG a tant de qualité qu'il aura le ballon, même si je ne le veux pas, dit Michel. Mais ce sera un peu comme si c'était un match à l'extérieur", où l'OM a gagné six de ses huit dernières rencontres de L1... S'il faudra tous les ingrédients pour renverser le PSG -- le piment du public en feu étant assuré, avec un Vélodrome plein à craquer --, l'OM craint en revanche de devoir encore se passer de Romain Alessandrini (voûte plantaire) et, surtout, du maître à jouer Lassana Diarra, le seul joueur de l'effectif avec Mandanda qui jouerait sa place dans le PSG de Laurent Blanc.
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