Monaco-PSG : "Il faut protéger les joueurs"... L'absence de sanction après la blessure au visage de Gianluigi Donnarumma suscite l'incompréhension
Plus que la victoire importante du leader parisien (4-2), mercredi 18 décembre, Monaco-PSG a été marqué par le choc très impressionnant entre les crampons de Wilfried Singo et le visage de Gianluigi Donnarumma. Le portier italien est resté KO, le visage entaillé, et le défenseur monégasque, déjà averti d'un carton jaune, n'a pas été sanctionné par l'arbitre de la rencontre, François Letexier. Le gardien parisien a dû être remplacé par Matvey Safonov, pendant que l'attaquant monégasque est resté sur la pelouse.
En zone mixte, l'image du choc a été montrée au capitaine du PSG Marquinhos, qui a lancé un appel : "Il faut protéger les joueurs". "L’image fait peur. Dans une situation comme celle-ci, ne pas mettre rouge, c’est fort (...). Je ne sais pas si l'arbitre était mal placé, mais il fallait que la VAR soir appelée", a estimé le Brésilien.
François Letexier n'a pas semblé être en relation avec Jérôme Brisard, l'assistant vidéo du jour. Sur les réseaux sociaux, le gardien de Lille, Lucas Chevalier, a par exemple repris une photo du choc sur son compte Instagram en posant la question : "Pas de rouge ?". D'autres internautes ont pointé ce qu'ils estiment être un manque de cohérence de l'arbitre, qui avait sanctionné d'un carton rouge un pied haut, mais involontaire, du Marseillais Amine Harit sur le torse de Marquinhos deux mois plus tôt.
Une incohérence par rapport à une décision précédente ?
Sur le plateau de DAZN, l'arbitre avait, alors, expliqué : "Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste-là met en danger l’intégrité physique de son adversaire. Ensuite, je prends le temps de la réflexion et très rapidement Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau de son sternum. Ce sont ces deux éléments-là qui me décident à exclure monsieur Harit", avait alors développé François Letexier.
Mercredi soir, Marquinhos a rapporté que le même Letexier avait considéré que le geste de Singo était "dans la continuité de l'action". Breel Embolo, l'attaquant de Monaco, a apprécié le fait que l'arbitre n'ait pas "tué le match" en expulsant son coéquipier dès la 20e minute, jugeant une expulsion excessive : "Ce n'est pas une action où il veut faire mal. Il frappe et après il saute. Il ne peut pas devenir invisible", a-t-il dit devant les journalistes.
Gardienne de but au Havre et consultante France Télévisions, Laëtitia Philippe espère que la commission de discipline de la LFP se saisira du cas et suspendra Wilfried Singo pour une durée au moins aussi longue que celle de l'absence à venir de Gianluigi Donnarumma. "Même si ce n'est pas un geste volontaire de la part du joueur, ça reste un geste très dangereux. Quand voit le visage de Donnarumma, c'est un geste qui ne doit pas rester sans carton. Il aurait presque pu perdre un œil", rappelle-t-elle en regrettant l'absence d'intervention de l'assistance vidéo.
Un traumatisme facial avec de multiples plaies
Dans la soirée, Wilfried Singo a présenté ses excuses à Gianluigi Donnarumma sur son compte Instagram. "Mon geste n'était évidemment pas volontaire, mais j'ai pu constater par la suite qu'il avait une blessure importante au visage", a-t-il écrit en Français et en Italien, tout en souhaitant un "bon rétablissement" son adversaire. A la suite de ce match, l'attaquant de l'ASM a été l'objet d'insultes racistes sur les réseaux sociaux. Son club lui a apporté son soutien face à des "comportements [qui] n'ont pas leur place dans le sport, ni sur le terrain ni en dehors".
De son côté, Gianluigi Donnarumma souffre d'un "traumatisme facial avec de multiples plaies" et "devrait rester inactif pendant plusieurs jours", a précisé le Paris Saint-Germain.
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