OM-PSG : sans victoire à domicile depuis 13 ans en Ligue 1, enfin la bonne année pour Marseille ?
"On m’a un peu raconté les nombreuses défaites, le peu de buts marqués, mais ça ne m’intéresse pas". Pour son premier Classique depuis son arrivée sur le banc de l’OM, dimanche 27 octobre, Roberto De Zerbi veut tourner la page de treize ans sans victoire à domicile pour les Marseillais contre le PSG en Ligue 1. Et pour la première fois depuis plusieurs saisons, l’écart entre son effectif et celui du PSG ne semble jamais avoir été aussi faible.
Pour retrouver trace d’une victoire olympienne au Vélodrome contre le PSG en championnat, il faut remonter au 27 novembre 2011, pour un net succès 3-0. "C’est une des rares fois où j’ai eu l’impression que le sol tremblait, alors que j’en ai marqué quelques-uns des buts", se rappelle Loïc Rémy, consultant France Télévisions et buteur ce soir-là. Depuis ? Huit victoires du PSG, trois matchs nuls, et l’OM reste sur cinq matchs sans marquer à domicile contre les Parisiens en championnat (les Marseillais se sont imposés 2-1 en Coupe de France en 2023).
Mais alors que les Phocéens ne semblaient pas avoir les armes pour lutter face à l’armada parisienne renforcée depuis l’arrivée des Qataris, le PSG est davantage en reconstruction cette saison et fait moins peur. "Peut-être qu'ils n'ont plus les mêmes individualités qu'avant, il n'y a plus Mbappé, Messi ou Neymar, mais c'est une bonne équipe. On les respecte mais on va mettre l’intensité pour gagner. On est une équipe nouvelle avec une mentalité et un objectif très clair : faire revenir l'OM le plus haut possible", a affirmé le capitaine Leo Balerdi en conférence de presse vendredi.
Une équipe "nouvelle" dont l’effectif a été considérablement chamboulé durant l’été, avec l’arrivée de jeunes joueurs talentueux et d’autres plus expérimentés, comme Adrien Rabiot, Pierre-Emile Hojbjerg, Elye Wahi, Mason Greenwood, Jonathan Rowe ou encore Neal Maupay. Et celle d’un entraîneur renommé, Roberto De Zerbi, au style de jeu offensif, et qui voudra que son équipe applique ce principe contre le PSG. "Nous on prépare chaque match pour être protagonistes et imposer notre idée de jeu. Ce qui m'empêche de dormir, c'est ça, pas de savoir si le PSG est plus ou moins fort que la saison dernière", a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant match.
Une défense parisienne "moins hermétique"
"Ce n’est pas le Paris que l’on a connu il y a quelques années, où ils étaient injouables et le championnat était déjà plié à la mi-saison, analyse tout de même Loïc Rémy. Là on sent de la qualité mais aussi des failles. Il manque un vrai avant-centre ancré, pour être un point de fixation et un tueur devant la cage, et leur défense est un peu moins hermétique. On les voit concéder des buts, ils peuvent se mettre en danger". Les Parisiens ont en effet encaissé huit buts en autant de journées de championnat, et n’ont pas montré un excellent visage lorsqu’ils étaient attendus, notamment en Ligue des champions.
Au contraire, selon l’ancien attaquant de l’OM, "Marseille a un autre visage aujourd’hui. A mon époque, il y avait un contexte particulier où on parlait beaucoup de mafia, et désormais c’est beaucoup plus sain. L’entraîneur a une vision bien à lui, il prend son rôle à cœur et personne ne vient entacher ça. Je trouve que le projet de jeu est bon, la philosophie est bonne, l’état d’esprit est très très bon". Mais s’ils restent sur une large victoire contre la lanterne rouge Montpelliéraine, les Marseillais sont tout de même encore en rodage, comme l’ont prouvé leur récent match nul contre Angers (1-1) et leur défaite contre Strasbourg (1-0). "Semaine après semaine, on comprend de mieux en mieux ce que le coach nous demande. C’est difficile de le mettre en place sur le terrain parce qu’il faut bien comprendre les mouvements, mais on progresse", assure Leo Balerdi.
Dans une affiche avec une telle rivalité, les Olympiens devront aussi tempérer l’intensité qu’ils mettront. Face à des rivaux comme Nice ou Lyon, ils ont par deux fois terminé en infériorité numérique après qu’un de leurs joueurs ait été expulsé pour deux cartons jaune. Ils sont aussi la deuxième équipe la plus sanctionnée du championnat (20 cartons jaune, 3 rouges) derrière Montpellier. Mais au classement de la Ligue 1, ils ne comptent que trois points de moins que Paris, leader avant la 9e journée. La motivation de revenir à portée des joueurs de la capitale est toute trouvée.
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