Ligue des champions : les chiffres inquiétants du PSG version Luis Enrique

Demi-finaliste sortant de la compétition, le club de la capitale peine à assumer son statut sur la scène européenne cette saison.
Article rédigé par Andréa La Perna - Au Parc des Princes
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Luis Enrique, l'entraîneur du PSG, face au PSV Eindhoven en Ligue des champions, le 22 octobre 2024, au Parc des Princes. (FRANCK FIFE / AFP)

Trois points étaient à prendre. Le match était à domicile, juste avant d'enchaîner Atlético de Madrid et Bayern Munich, mais le Paris Saint-Germain n'a pas saisi sa chance face au PSV Eindhoven, mardi 22 octobre. Tenu en échec (1-1), le club de la capitale est en position défavorable après les trois premières journées de Ligue des champions. 

En conférence de presse d'après-match, Luis Enrique a défendu ses choix et dit rester "confiant" malgré un "halo de pessimisme". "En tant qu'entraîneur, j'essaie de faire en sorte que mon équipe soit meilleure que l'adversaire dans tous les domaines. Ca a été le cas ce soir. On a été meilleurs que le PSV Eindhoven, mais le football est capricieux", a-t-il analysé, reprenant son argumentaire habituel. Circulez, il n'y a rien à voir, en somme. Pourtant, certains chiffres alimentent l'inquiétude.

40% de victoires sous Luis Enrique

Encensé la saison passée pour avoir dégonflé "l'obsession du PSG" pour la Ligue des champions et l'avoir guidé jusque dans le dernier carré dès son premier exercice sur le banc, le coach espagnol a vu sa cote de popularité se dégrader sévèrement ces dernières semaines. Son refus de répondre à une question tactique au micro d'une journaliste de Canal+ après la défaite contre Arsenal (0-2), justifié en lui répondant "vous ne comprendriez pas", y est pour beaucoup.

Du genre têtu, surtout face à la presse, il ne cesse de dire, comme mardi soir, qu'il "assume l'entière reponsabilité" des mauvais résultats sans jamais faire de concession. Sauf que son crédit commence à s'épuiser. Depuis son arrivée à l'été 2023, le PSG n'affiche que 40% de victoires en Ligue des champions (6/15), soit le plus mauvais ratio pour un coach parisien depuis 2011 et l'arrivée des investisseurs qatariens.

Une série de 94 tirs sans marquer

Depuis le but de Kylian Mbappé sur la pelouse du FC Barcelone, en quarts de finale retour de l'édition précédente, le PSG a enchaîné plus de 400 minutes de jeu sans marquer par lui-même en Ligue des champions. Contre Gérone (1-0), la boulette du gardien Paulo Gazzaniga avait sauvé la soirée parisienne. Mardi, Achraf Hakimi a mis fin à cette disette embarrassante (en bénéficiant d'une nouvelle erreur du gardien adverse) au cours de laquelle Paris avait enchaîné 94 tirs sans faire trembler les filets.

"Le PSG est l'une des équipes qui créent le plus d'occasions en championnat et en Ligue des champions. La chance doit être de ton côté pour pouvoir gagner, mais toutes les équipes vivent des moments difficiles. Je n'ai pas de critiques à faire à mes joueurs", a maintenu Luis Enrique. Reste que, mardi soir, son équipe aurait dû marquer 2,49 buts selon les Expected Goals (une statistique qui mesure le nombre de buts qu'une équipe aurait dû marquer en fonction de la dangerosité de ses tirs) et n'en a inscrit qu'un seul, en 26 tirs, et que ce n'est pas la première fois qu'elle sous-performe dans ce domaine.

4 points après trois journées

Le PSG réalise son deuxième plus mauvais démarrage en C1 sous pavillon qatarien après 2020-2021. Il y a quatre ans, l'équipe alors dirigée par Thomas Tuchel ne comptait que trois points après trois journées, avant de se qualifier difficilement pour les huitièmes de finale. Cela avait en partie coûté son poste au manager allemand, remplacé par Mauricio Pochettino, qui avait finalement emmené le PSG jusqu'en demi-finales.

La situation est différente cette saison puisque la formule de la Ligue des champions a évolué. Paris visait le Top 8 de cette phase de ligue à 32 équipes pour éviter de passer par les barrages (pour les équipes classées de 9 à 24) et accuse un temps de retard, ne pointant qu'à la 17e place avant la fin de la journée. La suite du chemin s'annonce encore plus difficile puisque se dressent l'Atlético de Madrid, le Bayern Munich ou encore Manchester City sur la route du PSG.

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