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Vidéos Des supporters parisiens assistent à Troyes-Angers : "C'était un pied de nez au PSG"

Blacklisté par le PSG, le collectif Ultras Paris était au stade de l'Aube, samedi. Francetv info a interrogé l'un d'entre eux.

Article rédigé par Thomas Baïetto
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des supporters parisiens assistent à Troyes-Angers, le 2 avril 2016. (MAXPPP)

"Nous, nous sommes du PSG ! C'est notre plus grande fierté !" Les habitués du stade de l'Aube ont eu une drôle de surprise, samedi 2 avril. Des ultras du club parisien ont bruyamment investi l'enceinte troyenne, pour assister à la rencontre Troyes-Angers qui se jouait pour le compte de la 32e journée de Ligue 1. "C'était un pied de nez au PSG et à la DNLH, la division nationale de lutte contre le hooliganisme, raconte à francetv info Romain, 28 ans, l'un des responsables du collectif Ultras Paris. On voulait montrer qu'on était des gens responsables, contrairement à ce qui se dit."

Pour comprendre cette action symbolique, expérimentée à plus petite échelle en 2014, il faut revenir quelques années en arrière. En 2010, après la mort d'un supporter dans une bagarre, le président du PSG, Robin Leproux, prend des mesures drastiques : dissolution des groupes de supporters en fin de saison, attribution aléatoire des places et interdiction des abonnements. Six ans plus tard, la violence a pour ainsi dire disparu du Parc des Princes et de ses abords, mais l'ambiance aussi… Pour protester contre ce plan, à peine allégé en 2015, et défendre leur "droit d'encourager leur club", des supporters interdits d'entrée au Parc des Princes ont fondé en février 2016 le collectif Ultras Paris.

"Il est impossible pour nous d'aller aux matchs du PSG"

Une première polémique les oppose au club quelques jours plus tard. Comme le raconte Le Monde, un arrêté préfectoral, dont le brouillon a été préalablement publié par mégarde sur le site du club, interdit aux supporters non encadrés par le club de se rendre au stade de l'Aube pour assister à la rencontre Troyes-PSG. Alors que le match peut permettre à Paris d'être champion de France, la préfecture craint la présence de 500 personnes "potentiellement violentes".

Samedi 2 avril, le collectif a donc voulu montrer "à tout le monde, aux médias et aux autorités que l’arrêté était inutile", martèle Romain. La sécurité de l'enceinte troyenne leur ouvre un parcage, ces places où l'on regroupe les supporters extérieurs. Pendant une heure et demie, les quelque 250 ultras chantent pour leur club, et font passer quelques messages sur des banderoles : "Arrêté : le PSG rédige, la préfecture signe".

"Les gens étaient un peu surpris, ils ne comprenaient pas pourquoi on était là", s'amuse Romain. "Mais comme c’est impossible pour nous d’aller aux matchs du PSG, on a décidé d’assister à d’autres matchs pour montrer que cela n’était pas justifié", explique-t-il. Quitte à regarder une triste rencontre entre le dernier de la Ligue 1 et le 9e (0-1). "Ce n'était pas folklorique", reconnaît poliment Romain, un peu désolé : "On est obligés d’aller voir des matchs d’autres équipes pour prendre du plaisir". Si le club continue de les ignorer, d'autres actions sont prévues.

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