Violences dans les stades : "Aimer le sport, ce n'est pas être raciste, sexiste, antisémite, ce n'est pas d'aller taper des gamins", assène Emmanuel Macron
Le sujet est remonté jusqu'au plus haut de l'Etat. Dans un long entretien accordé à l'Equipe et publié jeudi 7 septembre, le président Emmanuel Macron est revenu sur les cas de violences contre des familles dans les stades de Ligue 1 ces derniers mois. Le week-end dernier, un supporter de l'OM a été agressé en tribunes devant son fils et sa femme lors de la rencontre face à Nantes, à la Beaujoire, et ensuite hospitalisé. "Aimer le sport, ce n'est pas être raciste, sexiste, antisémite, ce n'est pas d'aller taper des gamins, c'est même l'inverse", a-t-il notamment assuré, qualifiant les violences d'"intolérables".
Quelques mois avant l'agression à Nantes, en juin dernier, un garçon de huit ans, supporter marseillais, et ses parents avaient déjà été victimes de violences en marge d'un match de Ligue 1, à Ajaccio. "On ne peut pas continuer comme ça. Si on tolère des propos intolérables, derrière on tolère des comportements intolérables", a expliqué le chef de l'Etat, avant d'affirmer que les familles avec les enfants avaient toute leur place dans le stades de foot français : "Ceux qui sont dans leurs bons droits, ce sont les familles avec leurs enfants. Elles doivent aller au stade, non pas avec la boule au ventre, mais dans la sérénité et la fierté."
La responsabilité des instances mais aussi des supporters
Alors que la Ligue de football professionnel (LFP) s'est saisie du dossier, Emmanuel Macron a estimé que la responsabilité revenait à "la Fédération, la Ligue et [aux] clubs", mais aussi à "toutes les associations et [aux] kops de supporters de régler leurs problèmes en interne." Pour lui, la "générosité" des supporters qui "se sacrifient pour leur club et pour soutenir leurs joueurs [...] ne peut pas se traduire par une explosion de violence, surtout quand elle vise des jeunes." "Tous ceux qui pensent que défendre leur club, c'est envoyer des canettes sur un joueur, le siffler ou l'insulter, ou menacer un jeune parce qu'il supporte un autre club, n'ont rien à faire dans un stade, qu'ils restent chez eux", a-t-il également poursuivi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.