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Marseille-Francfort : battu deux fois en deux matchs, l'OM a-t-il le niveau Ligue des champions ?

Excellents en Ligue 1 depuis le début de la saison, les Marseillais sont à la peine en Ligue des champions, avec deux défaites en deux matchs.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Mattéo Guendouzi et Leonardo Balerdi à l'issue du match de Ligue des champions entre l'Olympique de Marseille et l'Eintracht Francfort au stade Vélodrome, le 13 septembre (NICOLAS TUCAT / AFP)

À cinq jours d’intervalle, après les défaites contre Tottenham, mercredi 7 septembre (0-2), puis contre l’Eintracht Francfort, mardi 13 septembre (0-1), Jordan Veretout aura servi le même discours : "On a montré un beau visage, mais c’est insuffisant." Battu lors de ses deux premiers matchs de Ligue des champions, l’OM occupe la dernière place du groupe D et n’a pas réussi à hausser son niveau de jeu pour se montrer compétitif en C1.

Quelques minutes après la défaite contre Francfort, mardi, Jordan Veretout a concédé au micro de Canal+ que l’OM ne fait que toucher du doigt le niveau Ligue des champions. "On n’en est pas loin", a tenté de rassurer le milieu de terrain marseillais. Reste que Marseille n’y est pas encore. Contre Tottenham, les joueurs d’Igor Tudor avaient su s’y élever, du moins lors de la première période, avant que l’exclusion de Chancel Mbemba ne change le cours du match.

"La défaite de Tottenham est à peu près passée, mais celle-là (contre Francfort, ndlr), fait très, très mal", a ainsi lancé Jonathan Clauss sur beIN Sports, conscient des lacunes de l’OM face au club allemand mardi. Au micro de RMC Sport, Valentin Rongier a lui regretté que "le plan de jeu n’ait pas fonctionné et qu’on n’ait pas réussi à s’adapter". Le signe que l’OM se cherche encore dans une compétition disputée seulement deux fois lors des neuf dernières saisons.

"Marquer des buts pour exister en C1"

Lucide sur les difficultés de son équipe en ce début de campagne européenne, Igor Tudor s'est caché derrière le statut de l’OM dans cette C1. "On vient du quatrième chapeau et on essaie de faire du mieux possible", a expliqué l'entraîneur marseillais en conférence de presse après le match. Face à Francfort, certes vainqueur de la dernière édition de la Ligue Europa, mais qui ne réalise pas un grand début de saison, les supporters marseillais pouvaient pourtant s’attendre à mieux.

L'entraîneur de l'OM Igor Tudor lors de la deuxième journée de la Ligue des champions face à l'Eintracht Francfort, au stade Vélodrome de Marseille, le 13 septembre 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Pendant une heure, contre Francfort, Gerson et Dimitri Payet ont erré sur le terrain, symbolisant les difficultés de l’OM à se montrer tranchant dans les trente derniers mètres adverses en ce début de C1. Brillants depuis le début de la saison en Ligue 1, glanant six victoires et un nul en sept matchs avec un but inscrit lors de chaque rencontre, les Marseillais n’ont pas encore trouvé la clé en Ligue des champions, face à des défenses davantage habituées au haut niveau.

"Il faut marquer des buts pour exister en C1. C’est sûr, on a le ballon, on joue bien, mais il faut faire plus et marquer ce but", a lancé Veretout. Ce que n’a pas réussi à faire Alexis Sanchez, absent contre Tottenham, qui a raté deux occasions contre Francfort hier. Très expérimenté en Ligue des champions, l’attaquant chilien devait apporter à l’OM ce plus qui lui manque encore.

Un effet de surprise qui s'estompe

Pour montrer un autre visage lors des quatre derniers matchs de la phase de groupes, Igor Tudor, qui dispute sa toute première campagne de Ligue des champions, devra également prendre un autre élément en compte : l’effet de surprise. Celui de son équipe, au jeu très intense et qui met du rythme dans chacun de ses matchs, va inévitablement s’estomper. "Ils nous ont mis en difficulté. Les adversaires nous voient, nous regardent à la vidéo", a concédé Veretout.

Signe qu’en plus de ses difficultés actuelles, l’OM va devoir s’adapter, tout en conservant les ingrédients qui caractérisent l’équipe phocéenne depuis le début de la saison - pressing haut, agressivité, intensité. Par contre, selon Clauss, il n’y aura pas grand chose à retenir du match contre Francfort : "On a manqué d’énergie, de justesse, de beaucoup trop de choses pour un match de Ligue des champions."

L’OM va devoir se mettre au niveau rapidement, s’il espère se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Après deux journées, Marseille compte trois points de retard sur Tottenham et Francfort, et six sur le Sporting Portugal. Le club lisboète sera le prochain invité de l’OM au Stade Vélodrome, le mardi 4 octobre. Un match déjà décisif pour la suite de la saison marseillaise.

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