Bayern Munich-PSG : ce match est-il vraiment un tournant pour Paris en Ligue des champions ?
"Dans la situation où on est, je ne peux pas garantir qu'on va se qualifier". Après la défaite douloureuse subie contre l'Atlético de Madrid (1-2) lors de la dernière sortie en Ligue des champions, il y a trois semaines, Luis Enrique avait admis pour la première fois que son Paris Saint-Germain était dans une situation inquiétante. Une trêve internationale et deux victoires en championnat plus tard, elle enfile à nouveau le bleu de chauffe pour un choc européen crucial face au Bayern, mardi 26 novembre (à 21 heures) à Munich.
Pas l'adversaire le plus simple pour se relancer et quitter cette inconfortable 25e place, la première non qualificative pour les barrages. Le PSG a perdu cinq de ses six derniers matchs contre les Bavarois, dont la finale de l'édition 2020. La rencontre aura des airs de match miroir entre deux clubs tyrans sur leur sol national, mais en quête de points en C1. Le Bayern compte en effet autant de défaites que le club de la capitale (deux) et seulement deux points de plus (six contre quatre pour le PSG).
Faux n°9 ou retour de Gonçalo Ramos ?
Une grande différence tient cependant dans le fait que le club allemand peut s'appuyer à la pointe de son attaque sur un hyperspécialiste du poste avec Harry Kane (20 buts en 17 matchs cette saison).
Si son secteur offensif peine encore à s'exprimer, Luis Enrique risque de voir les critiques s'intensifier s'il s'entête dans son choix d'évoluer avec un faux n°9. "Apporte-le moi si tu l’as. Cet attaquant, d’où le sors-je ?", avait répondu l'entraîneur espagnol en conférence de presse le 7 novembre, montrant à la fois sa volonté de persister et ses doutes sur le niveau de ses attaquants.
Depuis les demi-finales contre Dortmund au printemps, le club de la capitale fait preuve d'un manque d'efficacité impressionnant en Ligue des champions. Il n'a inscrit que trois buts sur ses six derniers matchs européens, une série jamais vue depuis l'arrivée des investisseurs qatariens en 2011.
D'après les Expected Goals, une statistique qui mesure le nombre de buts qu'une équipe aurait dû marquer en mesurant la dangerosité de chaque tir, le Paris Saint-Germain aurait dû en inscrire presque quatre fois plus sur la même période (11,8 xG sur les six derniers matchs, pour trois buts au total).
"Pour moi les résultats étaient injustes (lors des matchs précédents en Ligue des champions). On est obligés d’avoir de bons résultats maintenant. On s'est compliqué la tâche tout seuls. Le football ne retient que les buts et pour ça, on a encore une marge de progression. C’est évident que nous devons être meilleurs", a concédé l'entraîneur parisien, lundi, à la veille du match.
"J'essaie toujours de dire l'inverse de ce que les journalistes disent pour adoucir les choses. Mais évidemment que cela affecte mes joueurs", avait fini par reconnaître Luis Enrique début novembre. Mardi, il enregistre le retour d'un buteur de métier, Gonçalo Ramos, titulaire puis blessé lors de la première sortie de la saison. S'il reste un doute sur la condition physique du Portugais, le PSG prendra tout renfort comme une bonne nouvelle.
Une défaite ne condamnerait pas le PSG
D'après Opta, une équipe récoltant 10 points serait quasiment assurée de faire partie du Top 24 (69% de chances pour une équipe à neuf points, 16% à huit points). Mathématiquement, le PSG conserverait encore toutes ses chances de qualifications en cas de défaite contre le Bayern Munich mais aussi contre l'autre gros de son calendrier, Manchester City, qu'il recevra le 22 janvier.
Six points pris contre Salzbourg (le 10 décembre) et Stuttgart (le 29 janvier), deux équipes qui sont aujourd'hui à sa hauteur (ou presque) au classement, porteraient son total à 10 points tout pile.
En dépit de sa malchance (ou de sa médiocrité, c'est selon), le PSG pourrait bénéficier de cette nouvelle formule offrant des deuxièmes chances à la pelle aux cadors européens en délicatesse.
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