"Chaque fois que j'entends l'hymne, je pleure" : le retour de la Ligue des Champions à Lens va être "monstrueux", préviennent les supporters
Ça fait des jours qu'ils attendent ça. C'est l'heure des derniers préparatifs à La Loco, l'une des brasseries incontournables des supporters lensois. Cela fait deux semaines, depuis le tirage au sort, que Frédéric, le patron, attend ce moment. "Oh oui, on a prévu beaucoup, beaucoup plus que d'habitude ! Ça va être la ferveur, avec ce mélange des Anglais, des Lensois... Ça va être une super fête. Là, on rêve, on ne réalise pas encore", s'enthousiasme-t-il.
Dans les rues, des centaines de fanions aux couleurs sang et or sont là pour rappeler que le rêve sera bien réalité ce mardi soir : le stade Bollaert de Lens va accueillir un match de Ligue des champions. D'ailleurs, tout le monde ne parle plus que du match face à Arsenal. Il faut dire : à chaque rencontre du Racing, il y a 38 000 personnes au stade pour une ville de…30 000 habitants.
Mais ce retour de la coupe aux "grandes oreilles" offre une effervescence inhabituelle : si cela fait 21 ans que Lens attend ce retour en Ligue des Champions, ce match se déroule face à Arsenal… comme en 1998, lors du tout premier match de l’histoire du club en Ligue des Champions. Une affiche qui est sans doute le plus grand exploit de l’histoire du RC Lens, qui s’était imposé cette année-là au match retour en Angleterre, première victoire d’un club français dans le mythique stade de Wembley.
"Heureusement qu'on a ça à Lens"
De quoi, pour certains se laisser aller à quelques confidences touchantes, comme à la terrasse de Muriel, inconditionnelle du Racing, qui a "tout connu", installée depuis 44 ans à deux pas du stade. Et quand son téléphone sonne, c'est bien l'hymne de la Ligue des champions qui résonne : "L'entendre retentir dans notre Bollaert, dans notre temple, ça va être monstrueux... La musique de la Ligue des champions, c'est la musique de mon téléphone. Chaque fois que je l'entends, je pleure. Heureusement qu'on a ça à Lens. S'il n'y a pas de foot, on n'a rien...", glisse-t-elle, avec tendresse.
Muriel était là, dans les tribunes du stade Bollaert en 1998, lors du premier match de son club en Ligue des champions, déjà face à Arsenal. 25 ans après, toute la ville s'en souvient encore : pour l'occasion, mardi soir, les joueurs lensois se pareront de l'or qui ornait la tunique de leurs aînés lors de la campagne de Ligue des champions 2002-2003.
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