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Ligue des champions : gueule de bois, réservoir à sec et adversité... Pourquoi le Borussia Dortmund n'est pas le concurrent le plus dangereux pour le PSG

Le club allemand est le premier adversaire du Paris Saint-Germain, mardi, dans cette Ligue des champions 2023-2024.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les joueurs du Borussia Dortmund Emre Can, Mats Hummels et Gregor Kobel lors du match de Bundesliga contre Fribourg, le 16 septembre 2023 (TOM WELLER / AFP)

Placé dans le "groupe de la mort", le Paris Saint-Germain débute son parcours du combattant en Ligue des champions. Dans une poule très dense avec également le Milan AC et Newcastle, le champion de France reçoit, mardi 19 septembre, le Borussia Dortmund en guise de premier test. Dans les années 2010, le club allemand est redevenu une formation comptant en Europe. Mais 26 ans après son sacre surprise en C1, l'équipe peine à retrouver les sommets européens.

Issu du chapeau 2 au tirage au sort, le club de la Ruhr est censé être l'adversaire le plus coriace sur le papier. Pourtant, si l'affiche offre de quoi se jauger au PSG, elle ne doit pas masquer les limites des Borussen, tant par leurs résultats récents que sur leur modèle.

Parce que sa dynamique est trompeuse

Un titre de Bundesliga perdu lors de la dernière journée en mai, aucune défaite en match officiel depuis le début de la saison (trois victoires et deux nuls)… Tout pourrait porter à croire que les "Schwarz-Gelben" (Noirs et Jaunes en allemand) sont sur la phase ascendante. Mais l'occasion manquée de déloger enfin le Bayern Munich en championnat d'Allemagne alors que le sacre lui tendait les bras a été vécue comme un petit traumatisme dans la Ruhr.

"Les deux semaines qui ont suivi après la perte du titre la saison dernière face à Mayence (2-2 à domicile alors qu'une victoire assurait le titre) ont été pires qu'après la finale de Ligue des champions en 2013 face au Bayern", a admis le président du club, Hans-Joachim Watzke le 9 août dernier. Et l'élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions contre un Chelsea malade n'a pas aidé à bonifier le bilan de la saison.

Le début du nouvel exercice n'a pas de quoi réellement rassurer. Le Borussia a lâché des points contre des adversaires à sa mesure comme Bochum (1-1), puis le promu Heidenheim (2-2), après avoir mené 2-0 au quart d'heure de jeu. La victoire 4-2 à Fribourg, samedi dernier, n'a été assurée que grâce à deux buts en toute fin de match à 11 contre 10. Le fond de jeu inquiète et a déjà provoqué les hués de son public du Signal Iduna Park, d'ordinaire si fervent.

Parce qu'il n'est plus la pépinière qu'il était

Le Borussia Dortmund s'est fait la spécialité de faire éclore aux yeux du football européen certains de ses plus grands talents. Mais ces derniers mois, la fontaine de jouvence ne coule plus à flot. L'un des derniers vestiges de sa classe biberon, l'Anglais Jude Bellingham, a rejoint le Real Madrid pour plus de 100 millions d'euros lors du dernier marché des transferts. Et la relève, celle qui faisait la curiosité de tout le continent, tarde à pointer le bout de son nez.

En deux saisons, l'âge moyen de l'effectif a vieilli de près d'un an et demi, alors que le Borussia trônait fièrement comme le club des cinq grands championnats à avoir le plus confié de temps de jeu à des joueurs de moins de 20 ans entre 2018 et 2023 selon les calculs du CIES, l'Observatoire du football. L'effectif compte encore quelques jeunes pousses prometteuses (Karim Adeyemi, Youssoupha Moukoko, Jamie Bynoe-Gittens, ou Giovanni Reyna) mais à l'impact très limité. Des dix joueurs qui ont le plus joué depuis le début de saison, seuls deux ont moins de 25 ans, loin de cette image de pouponnière à petits cracks.

Parce que Milan et Newcastle sont au moins aussi costauds

Le PSG doit tout de même se méfier de celui qu'il avait battu en huitièmes de finale de la C1 2020 dans une ambiance particulière, avec un huis clos lié au Covid-19 et des milliers de supporters devant le stade. Le Borussia Dortmund n'a guère le choix que de vite engranger des points. Le plateau de ce groupe F ne laisse aucune marge d'erreur, avec l'AC Milan et Newcastle également au programme. Deux adversaires aux arguments des plus solides.

Les Milanais restent sur une demi-finale lors de la dernière Ligue des champions, avant d'être éliminés par le voisin honni, l'Inter. Et si les Nerazzurri ont aussi survolé le derby entre les deux clubs samedi en championnat (5-1), cet accroc n'enlève rien au talent de la formation du coach Stefano Pioli avec les internationaux tricolores Mike Maignan et Olivier Giroud, ou encore l'ancien joueur de Lille Rafael Leão.

Olivier Giroud face à Francesco Acerbi lors du derby Inter-Milan AC, le 16 septembre 2023. (GABRIEL BOUYS / AFP)

De retour en Ligue des champions pour la première fois depuis 2004, Newcastle intrigue. Le nouveau riche de Premier League, après son rachat par un fonds d'investissement saoudien, s'est bâti un effectif aussi talentueux que cohérent. Les Magpies ont terminé quatrièmes du championnat anglais en mai dernier, devant des clubs comme Liverpool ou Tottenham et avec le même nombre de défaites et de buts encaissés que le champion Manchester City.

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